Après les Chinois qui s’intéressaient à Total la semaine dernière, c’est au tour des Russes de se pencher sur notre fleuron local pour des raisons tout à fait différentes.

Une information judiciaire a en effet été ouverte fin 2007 contre X pour abus de confiance au parquet de Nanterre à la suite d’une plainte de deux régions russes contre Total.

L’information serait le fait d’un intermédiaire français, l’homme d’affaires André Guelfi, et non pas des deux régions de Russie, Volgograd et Saratov.

Les deux régions, Volgograd et Saratov, avait signé en 1993 un contrat avec Elf portant sur l’exploitation de champs pétrolifères. Elles poursuivent la société française pour un préjudice qu’elles estiment à 170 milliards de dollars. Cette somme représenterait les bénéfices virtuels qui auraient pu être engrangés si la compagnie française avait effectivement exploité ces champs pétrolifères.

L’avocat de Total, Me Emmanuel Rosenfeld, a qualifié l’information judiciaire de "manipulation grossière" et de "pétard mouillé". "Cette contre-attaque judiciaire est une mise en scène imaginée par André Guelfi qui considère que sa réclamation présentera mieux s’il la place sous l’égide des Russes", a déclaré Me Rosenfeld.

Le patron de Total, Christophe de Margerie, a abondé dans ce sens, estimant que l’affaire "ne vient certainement pas du gouvernement russe".

La révélation de cette affaire intervient alors qu’une audience doit se tenir lundi devant le tribunal de commerce de Paris dans un dossier parallèle : le Comité olympique russe (COR) et la société panaméenne Blue Rapid, représentée par André Guelfi, réclament à Total des dommages-intérêts après le retrait supposé d’Elf, absorbé depuis par Total, d’un projet en Russie. Dans ce volet, l’intermédiaire André Guelfi, âgé aujourd’hui de 88 ans réclame 2,5 milliards d’euros à Total, selon son avocat.

André Guelfi, 88 ans. Et dire qu’il y en a tellement qui se mettent à la retraite (des affaires) à 60 ans !

Pour plus d’informations, voir l’article de challenge.fr