Même lorsque l’on a beaucoup voyagé, ce peut être un soulagement d’apercevoir une pancarte à votre nom montrant que vous êtes attendu à la sortie de l’aéroport. En fait, il se révèle assez vite que la conversation avec l’envoyé de notre hôte sera limitée, son anglais étant plutôt pauvre. La sortie du hall de l’aéroport rappelle celle de Miami, avec moins de bus et surtout sans le manège des navettes des locations de voitures. L’autoroute vers la ville confirme le caractère quasi nord américain. Ici aussi, on sent que l’espace est vaste et que l’on fait facilement table rase. Les immeubles semblent tous récents, mais pas nécessairement tous d’une architecture de qualité. Il est vrai que nos banlieues ne sont guère admirables et que nous n’avons pas à en remontrer.
Cependant, le stade olympique attire l’attention par sa forme en soufflé affaissé, ou, pour être plus admiratif, en nid d’oiseau : les poutres s’enroulent en un lacis qui rappelle les brindilles apportées par un oiseau. C’est beau. Cocorico !
Mais le ciel est sale. Je plains les athlètes qui feront tous leurs efforts cet été : la pollution est certainement responsable.
Je craignais le pire pour l’hôtel dans lequel on nous loge : 1900 chambres érigées lors de l’ère stalino-mao. Mais non, la surprise est agréable : des pavillons de 7 étages (ce qui n’est rien ici) avec un caractère chinois affirmé dans les toitures, dispersés dans des jardins fleuris et calmes et un confort digne des meilleurs hôtels de New York.
Pour déjeuner dans un lieu moins officiel, il faut traverser l’avenue. A ses risques et périls : deux fois 4 voies en autoroute. Heureusement, l’allure ici est modérée et l’usage semble être établi de traverser ainsi.
Les gargotes que l’on aperçoit n’inspirent guère confiance. Ma compagne préfèrerait un endroit propre et attirant sur la gauche. Mais c’est une banque...Nous nous accordons sur un compromis qui semble assez familial et authentique. Les plats sont savoureux (et même un peu plus en termes d’épices) et plus qu’abondants. Tout va bien si je n’encours que le reproche d’avoir plus grands yeux que grand ventre...