Les querelles entre Basques et Béarnais ont de beaux jours devant eux. Dernier sujet en date, la départementalisation de l’URSSAF.
Un compte rendu du Journal du Pays Basque repris sur son site.La CFDT voudrait que le siège social de l’organisme demeure sur Bayonne, au nom de l’équilibre des territoires
La théorie du "tout fout l’camp" a de beaux jours devant elle face à la
volonté gouvernementale de départementaliser les services
administratifs. Tout comme la CAF ou les tribunaux, c’est au tour de
l’URSSAF de Bayonne d’être menacée de fusionner avec celle de Pau.
Conséquence, le 1erjuin 2009 : un seul établissement, un seul siège
social et un seul conseil d’administration pour l’ensemble du
département - et non deux comme actuellement.
Si la CFDT a rappelé hier qu’elle n’était pas contre cette fusion
des organismes de recouvrement des cotisations sociales, elle ne
souhaite pas pour autant voir le territoire basque ainsi dépouillé, et
demande à ce que le siège social reste sur Bayonne. "La fusion des
URSSAF de Bayonne et de Pau est une bonne chose en soi ; elle
permettrait de devenir le 18e organisme le plus important en France*,
et ainsi de gérer les entreprises de 250 à 2000 salariés", a admis le
secrétaire de la CFDT Pays Basque Michel Larralde. "Cependant, il
existe deux bassins de vie équivalents dans les Pyrénées-Atlantiques :
béarnais et basque. Les antennes paloise et bayonnaise de l’URSSAFsont
d’importance similaire".
Le syndicat est donc prêt à accepter que les locaux en
eux-mêmes se situent à Pau après la fusion, à condition que le siège
social soit implanté sur Bayonne. "C’est une question d’équilibre des
territoires et de proximité du service vis-à-vis des usagers. Cela
permettrait aussi d’avoir une meilleure vision des travailleurs
transfrontaliers" avance Michel Larralde. Patrick Bisauta, délégué
syndical à l’URSSAF, indique par ailleurs que la CFDT Béarn "soutient
notre position. Ce n’est pas une démarche partisane. Le risque, à
terme, c’est que le Pays Basque se vide de sa substance
administrative".
Une concertation devrait avoir lieu le 23mai prochain entre
l’Agence Centrale (ACOSS) et les conseils d’administration pour tenter
de mettre tout le monde d’accord.