ça / bleu / À consommer jusqu’ au
Cie MHK JEUNE PUCLIC
Trois spectacles à découvrir en famille ! à partir de 8 ans
A l’occasion de leur résidence au Pôle Culturel Intercommunal (du 7 au 19 juillet 2008) , la Compagnie parisienne MHK propose au public de découvrir leur création : "Ça (partie II)", "Bleu" et la vidéo "A consommer jusqu’au..." , trois propositions qui mêlent danse, musique et art vidéo ; adaptées au grand comme au plus jeune public.
La compagnie de danse contemporaine parisienne MHK a été créée par Meryt Halda Khan en 2001 et travaille en étroite collaboration avec le groupe artistique MHK’ART, production de bandes-son et de vidéos. L’axe de travail de MHK pose la question du lien à l’autre mais aussi la question du renversement de l’attendu par l’imprévisible.
Ça (partie II) (8’)
Trois personnages apparaissent, ils se sont échappés d’un cocktail et se retrouvent dans le jardin.
S’étant ainsi placés en marge du monde officiel, celui du « cocktail », les trois danseurs évoquent par leur corps, les images de la convenance qu’ils essayent de fuir : images de la danse, images de l’art, cartes postales de lieux-clichés, sorte de non-lieux.
Dans le spectacle, tout est associé, loin de son ancrage originel, pour être dénoncé. « Non pas ça » lancent les danseurs et la vidéo se fait leur écho visuel. Ce « Non pas ça » scandé tout au long de la pièce interroge toute forme d’ idéologie. Peu à peu, ce qui est désiré, ce n’est plus de vivre mais plutôt d’appartenir à une image soigneusement constituée.
Sans pouvoir faire autrement, la société, tous et personne, balise, organise, indique, définit par ses outils, ce qu’il faut faire, dire, désirer ; ce qu’il faut être. Ça , en essayant de montrer ce qui ne peut pas être, entre ainsi dans le paradoxe. Quitter le jardin pour des zones plus sauvages et jamais fossilisées, serait ainsi la véritable issue ! Mais en allant plus loin dans leur démarche négatrice et aventurière, en dépassant cette audace d’aller au jardin, les danseurs pourraient ne pas revenir.
Bleu (11’)
Résolument ludique, Bleu est en fin de compte orange ! Un unique monochrome où les personnages, les danseurs, les décors, les mots et les intentions, ne proviennent et ne sont que de ce monde premier : orange ! Cet univers est sursaturé et donc voué au total déséquilibre. La discordance et le décalage sont ses maîtres mots. Les voix et les gestes se glissent hors du monde habituel.
Ce qui était attendu ne vient pas, ce qui ne devait pas être, est. L’intention du mouvement, sa pensée en quelque sorte, tente de se définir par elle-même. Le geste est d’abord solitaire mais devient rapidement un objet de communication sitôt qu’il est détourné.
Bleu mélange les gestes de la danse, du mime ou encore du théâtre pour les contredire et finalement les mettre en valeur dans leur complémentarité. La voix est également utilisée ; même si elle dit peu, elle permettra au reste du corps d’être bavard.
À consommer jusqu’au... (18’)
Premier film d’une série intitulée Sténopée et composée de sept plaques d’art vidéo. Le parti retenu est simple : filmer le bord entre l’éveil et le sommeil.
À consommer jusqu’au cherche à corseter dans ses images, réalité et rêve qui s’entrecroisent. En contrepoint noir et blanc d’univers colorés, un homme, vit, agit, subit, poursuit, pour échapper « à ».