Sinopsis : un zeste d’amertume, La haine et la peur de l’autre ne laissent pas la place à la beauté.
Quand Novam le nouveau ministre de l’intérieur israélien revient s’installer dans son village natal, la plantation de citronniers de Salma lui fait ombrage. Frontière luxuriante et vivante entre Israël et les territoires occupés de Cisjordanie, ces arbres ployant sous des fruits somptueux sont vécus comme une menace pour la sécurité nationale. S’engage alors un bras de fer juridique car Salma veut sauver de l’arrachage, ses citronniers qui sont bien plus que son gagne-pain. Symboles de son enfance avec son père, les citrons rythment son existence. Ils ont leur propre vie, offrant leur jaune lumineux même quand les rameaux sont dépouillés de leurs feuilles l’hiver venu, merveilleuse preuve de vitalité. Le vieil ouvrier qui aide la jeune veuve palestinienne notamment à la cueillette aura ainsi des mots bouleversants pour décrire ces arbres comme des êtres humains.
Ce film, c’est aussi l’histoire parallèle de deux femmes exceptionnelles : Mira l’épouse du ministre et Salma, la propriétaire de la « citronneraie ». L’histoire de deux solitudes, l’histoire d’amours déçus, l’histoire de convictions, de dignité. S’installe une complicité tacite au-delà des nationalités, au-delà de l’intifada.
Le film « Les citronniers » laisse toutefois un zeste d’amertume, le réalisateur Eran Riklis mettant parfaitement en avant la situation politique de ce film rythmé par la construction du mur qui hérisse la frontière israélo-cisjordanienne. Un problème de voisinage pathétique !