A l’ombre de la vénérable façade des Galeries Lafayette,
trône une estrade ce soir de juillet avec deux groupes de batteries impressionnantes, des baffles
en hauteur accrochées sur une ossature de dentelle métallique. Pau attend une
pro sans aucun doute.
Ce soir l’heure est au Brésil, même si je vois dans la foule
qui se presse et qui se tient assise une tête avec un béret.D’ailleurs, elle arrive. Elle est là, sur
scène. Silhouette agréable de jean vêtu avec un haut bigarré dont la profondeur
de l’échancrure caresse le creux des reins.
C’est Vanessa da Mata. Un nom qui sonne bien. Trois albums à
son palmarès. Le dernier intitulé SIM a connu un bon succès poussé par le titre
« Boa Sorte ». Le rythme très lancinant de la musique brésilienne est
là et son corps suit lentement en ondulant. Trop lentement pour mon goût, car
sur cette musique, il serait bon de se déchaîner.
D’ailleurs, les spectateurs palois (ou d’ailleurs) sont
sagement assis sur leurs chaises vertes estampillées au nom de la Mairie. Ils ne
se sont pas mis à danser de façon endiablée ou à taper dans leurs mains. Ils
écoutent.
La voix de Vanessa da Mata continue à retentir sur la Place
Clemenceau qui en a vu d’autres.
Les baffles saturent un peu. Les deux guitares qui
l’accompagnent donnent la mélodie. Les deux batteries sont, pour moi, un peu
trop présentes. C’est la fougue brésilienne ...
Vanessa da Mata et son opulente crinière nous offre une
petite séquence d’exotisme de bon goût avec un timbre de voix agréable sur des
mélodies qu’elle compose avec ce chuintement si particulier de la langue
brésilienne.