Les Étoiles de Pau, concours complet de Pau, dernière épreuve de la saison, débute aujourd’hui, par les épreuves de dressage. Sur le Domaine de Sers, Nicolas Touzaint, vainqueur de l’édition 2007, fait figure de grand favori. En cas de victoire, avec Tatchou et Hildago de l’Île, le jeune cavalier de Saint-Clément-de-La-Place, aux portes d’Angers, prendrait la deuxième place du HSBC FEI Classics. Au passage, il soufflerait ainsi la politesse à l’Américain Phillip Duton, loin derrière l’Anglais William Fox-Pitt, déjà assuré du titre.
Le HSBC FEI Classics est à comparer au Grand Chelem en tennis : la réunion des cinq plus grandes épreuves du genre à travers la planète. Pau, dernière étape du circuit, il va de soi que les têtes de série de la discipline seront en Béarn : outre William Fox-Pitt, on retrouve les Anglaises Mary King et Zara Philips, les Australiens Clayton Fredericks et Andrew Hoy, ou le Néo-Zélandais Andrew Nicholson.
Pour tous ces cavaliers, le périple a démarré aux États-Unis, à Lexington, sur les terres des prochains Jeux Équestres Mondiaux, avec des étapes en Angleterre (à Badminton et à Burghley, devant 250 000 spectateurs) et l’Allemagne (Lumühlen) pour se conclure en terre béarnaise. «  Tous ces concours sont labellisés « 4 étoiles », c’est-à-dire la classification la plus élevée dans la hiérarchie et d’un niveau supérieur à celui des Jeux olympiques. Les cinq premiers du classement se partageront une dotation de 210 000 € », s’en félicite Cécilia Reymond, chargée de la communication.
Il faut dire que l’événement français s’est construit une solide réputation, «  sur le plan technique, certes (Pau a déjà accueilli championnat d’Europe et finales de la Coupe du monde), mais également, serait-on tenté d’écrire, sur le plan de la convivialité », reprend Cécilia Reymond. Le public ne s’y trompe pas : ils sont plus de 35 000 spectateurs tous les ans à se presser autour des obstacles du cross. Les Étoiles de Pau sont un phénomène.
Le Lion-d’Angers en a fait la démonstration le week-end dernier, les sports équestres de haut niveau peuvent être populaires.

- par Guy FICHET