Réalisatrice et Scénariste : Cherien Dabis Avec : Hiam Abbass, Alia Shawkat, Nisreen Faour, Melkar Muallem, Jenna Kawar ...
Synopsis : Mouna, divorcée et mère d’un adolescent, est une femme palestinienne enthousiaste et optimiste. Au coeur des territoires occupés, le quotidien est pourtant éprouvant et l’horizon morose. Et puis un jour, quitter cette vie et aller travailler aux Etats-Unis devient possible : étrangère en son pays, Mouna peut bien l’être ailleurs. Elle part alors avec son fils Fadi rejoindre sa soeur installée depuis 15 ans au fin fond de l’Illinois. Après le réconfort des retrouvailles, Mouna et Fadi vont devoir trouver leur place dans cette « Amreeka » tant rêvée. Mais les Etats-Unis, partis en guerre contre le « diable » Saddam, ont une bien étrange conception de l’hospitalité. Il en faudra davantage pour freiner Mouna dans sa quête d’une vie meilleure...
Le film respire le vrai, l’expérience humaine réelle, et il est bien vite évident qu’il a de larges connotations autobiographiques , même si la réalisatrice s’est accordée quelques libertés scénaristiques en transposant l’action de la Guerre du Golfe (1991) à la Guerre d’Irak (2003), sans doute pour être plus proche des spectateurs actuels. Le côté très réaliste d’Amerrika lui donne une vérité quasi-documentaire par moment, et l’on sent le vécu dans la peinture des humiliations quotidiennes, qu’il s’agisse des brimades imbéciles d’une armée israélienne qui n’a pas compris que son arbitraire était le meilleur agent recruteur des mouvements terroristes ou du racisme ordinaire d’une Amérique profonde qui ne conçoit l’homme que comme blanc anglo-saxon et protestant, et met dans le même panier juifs polonais, noirs et arabes, ces derniers étant de plus forcément des suppôts du terrorisme. La description de ces moments de vie est très juste, toute en finesse, en petites notations, sans manichéisme forcené à part dans une ou deux tirades bien déclamatoires, et la réalisatrice a vraiment su capter ce réel avec talent. Le film n’est pas pesant cependant, et même drôle souvent, car elle ne cherche pas à verser dans le misérabilisme, mais au contraire donne une leçon d’humanité , un peu voyante par moment mais bien sympathique. Ce n’est pas un chef d’œuvre, bien évidemment, amis dans son genre c’est un bon film, agréable à regarder et édifiant au sens propre...
en allant voir ce film je craignais justement les raccourcis tellement faciles sur les USA.... un pays jalousé par tant et tant de population. J’aime ce pays et les gens qui la maintiennent debout, il y a tant et tant de courage dans ses âmes américaines si décriées. J’ai la chance d’avoir pu y pointer quelque fois le bout de ma lorgnette....
J’ai été agréablement surprise et ma foi, ça m’étonnerait bcp qu’en notre beau pays, un emploi qui permet de ne pas mourir de faim, puisse se trouver aussi facilement.....