Jeudi, à PAU, Lydie LABORDE est décédée. Elle était âgée de 85 ans. Beaucoup se souviennent de son engagement auprès d’André LABARRERE et de son départ en 2005.
Il s’agissait sans aucun doute d’une dame d’exception. Médecin anesthésiste à une époque où rares étaient les femmes à faire des études de ce niveau, elle avait exercé son métier à PAU. Très tôt appelée par André LABARRERE, elle s’était engagée dans la vie politique locale à ses côtés. Au sein de la municipalité, elle avait essentiellement été responsable du secteur social et à ce titre avait été présidente du Centre communal d’Action Sociale. Elle avait pendant plusieurs années présidé le Comité Intercommunal de Prévention de la Délinquance. Dans ces deux instances elle n’a laissé que des souvenirs emprunts d’humanité, d’une grande sensibilité et d’une capacité d’écoute sans relâche. Mais la carrière politique de celle qui disait volontiers ne jamais avoir été « encartée », s’est arrêtée brusquement, en 2005, lorsque le maire de l’époque lui a signifié sa disgrâce. Elle avait connu alors un fort ressentiment et disait que ce manque de reconnaissance l’avait blessée. Elle rappelait qu’elle avait été parmi les premiers à soutenir celui qui a débuté une carrière politique qui a marqué la vie paloise : « C’est lui qui est venu me chercher. Il voulait un médecin, une femme dans sa liste. J’ai tout de suite accepté sans fixer de conditions ». A ceux qui la connaissaient bien elle confiait que le comportement d’André LABARRERE à son égard résultait de tensions au sein même du groupe majoritaire de l’assemblée communale. Depuis elle s’était retirée dans le centre ville de PAU, auprès de sa sœur, médecin également. Une grande dame de la vie paloise s’est donc éteinte. A celle qui disait tenir sa rigueur morale et sa fidélité dans ses engagement à sa culture protestante, un hommage et une reconnaissance doivent être rendus.