Le conservatisme semble être une constante de la nouvelle équipe municipale. Les travaux de la médiathèque ont été lancés là où Yves Urieta voulait qu’elle se fasse. Le projet des nouvelles Halles n’a jamais abordé l’hypothèse de son éventuel déplacement. La délégation de service publique pour les transports en commun a été attribuée à l’éternelle STAP aux résultats en retrait par rapport aux statistiques nationales.

Une vaste opération de réhabilitation du centre-ville a été lancée mais rien de visible encore. Le nouveau Plan de Déplacement Urbain n’a toujours pas été présenté. Une explication probable : il s’agit d’abord de savoir quel sera le nouveau réseau de bus en couloirs à sites propres.

Conservatisme dans la gestion politique quotidienne. Les Conseils de Quartiers, les réunions à la mairie ont souvent été perçus comme des caisses d’enregistrement, même si, il faut le reconnaître, ils permettent d’accéder à l’information plus directement. Ce ne sont pas des lieux d’écoute des palois mais plutôt des lieux pour délivrer la parole officielle.

Conservatisme dans la gestion communautaire où le conseil n’est pas pris pour un organe majeur à qui il convient de s’adresser en tant que tel. La présentation du projet de nouvelle délégation de service publique attribuée à la STAP était une véritable mascarade au vu de la qualité des votants : tous des élus, ancrés dans la société civile et capables de réflexions. « Un coup de pub » digne des vendeurs de savonnettes : Ni budget prévisionnel, ni compte d’exploitation, ni comparaison chiffrée avec des cas concrets en France, ni planning de mise en place du projet présenté.

La rupture, il faut la chercher du côté de la vision territoriale de Martine Lignières-Cassou, géographe de formation. Contrairement à André Labarrère qui ne voyait que le néant en dehors de sa ville, MLC sait que Pau ne pourra « garder » son statut, coincée qu’elle est entre Bordeaux et Toulouse, que si elle collabore avec son agglomération, le Béarn, la Bigorre, l’Aragon...

Quelques exemples parmi d’autres : De nouvelles lignes de bus de la STAP nous sont promises vers Morlaàs, Aressy ou encore l’aéroport. Enfin ! Les débats sur la LGV ou l’Ecole Supérieure des Arts et de la Communication ont vu Tarbes et la Bigorre intégrer la réflexion. La réouverture du « Canfranc » vers l’Aragon semble souhaitée.

Cette nouvelle vision de la place de Pau dans sa région est prometteuse. Encore faudra t’il que nos élus, d’horizons politiques divers, arrivent à travailler ensemble sur ces sujets qui doivent transcender les clivages. Ce qui est rare en Béarn.

C’est donc une année de transition qui s’achève pour la CDA Pau-Pyrénées. Les palois n’auront guère vu que la réfection de la voirie comme réalisation concrète en 2009. L’année qui s’ouvre devrait permettre de voir beaucoup plus de projets se lancer. Souhaitons-le.

Bonne année et Alternativement Vôtres.