L’Amour se décline à tous les temps dans tous les lieux. Il est le lien universel du premier souffle à l’expiration finale. Il ouvre la grande symphonie de nos vies et habille la mort.

L’Amour se revêt de toute la richesse de la création du monde, et se boit et se mange dans la perception quotidienne du désir-réalité ou de parodies imaginaires.

Il se veut, il se prend, il se donne, il se consumme, il étincelle, il disparaît, il réapparaît. Feu d’artifice, il alterne les lumières les plus vives et les périodes hachées de noir profond par les incandescences de moments fulgurants.

L’Amour se découvre, l’Amour se construit, l’Amour s’envole, l’Amour se percute. Il ne laisse personne indemne ou indifférent. Il peut être passionné, quelques fois tranquille. Il fait songer à ces fleuves ou à ces ruisseaux, qui de leur source à leur ultime cours connaissent des paysages si différents.

L’Amour, tel la quête du Saint Graal, est ce désir profond de l’homme d’accorder sa Raison à la Passion. Recherche de l’équilibre de l’être le plus profond dans le miroir de l’autre moi

Il se construit aussi de différences acceptées, de profils complémentaires.

Alchimie savantes des sentiments et des images, il odifère et donne le parfum à nos vies.

Il part vagabonder, sembler nous échapper et nous revient dessus avec la force de la surprise et l’énergie de la foudre

Toujours chasseur et jamais rassasié, l’homme s’en va par le chemin souvent sinueux de sa destinée, quérir la plénitude d’un moment qu’il souhaite répéter, pour vivre ce palier de la sérénité.

Participant alors pleinement à l’humanité, il n’est plus seul et sait que sa liberté rejoint une autre liberté pour dépasser la tour de Babel

  par Philippe Guihlemsans

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