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Jérémy FOURNIER

lundi 6 juin 2011 par Bernard Boutin


Sur la rive droite du gave de Pau, adossé à la zone Induspal, se trouve un petit écrin avec deux lacs. Jérémy Fournier a crée là "le plus important centre de pêche sportive à la mouche de France". On y pêche toute sorte de poissons carnassiers et pas mal de records. Ouvert en 2007, le centre marche plutôt bien avec des chalets souvent complets et des plannings pour les pêcheurs bien difficiles à gérer... tellement ils apprécient les lieux. Rencontre avec un homme de challenge qui, en peu de temps, a su mettre sur les circuits des "tours-opérateurs" spécialisé, la destination Pau comme lieu de pêche sportive.
Biologiste mais aussi homme de management, Jérémy Fournier, par son activité aux "Lacs de Laroin" nous fait une belle démonstration qu’en un lieu, a priori insolite, le succès peut-être au rendez-vous. Un exemple aussi de partenariat public-privé bien pensé entre la mairie de Laroin, propriétaire des lacs d’un côté et des entrepreneurs privés de l’autre qui exploitent sur place des postes de pêche, des chalets mais aussi un bar et un restaurant, "La Maison des Lacs". Une Tribune Libre à ne pas rater et une visite à faire sur place ensuite.

Alternatives Paloises - Quand et comment vous est venue l’idée de créer ce centre de pêche sportive dont on dit qu’il est le plus grand en France ?
Jérémy Fournier - Oui, c’est le plus grand "centre de pêche sportive à la mouche" et même de loin. C’est un projet initialement voulu par Bernard Soudar, Maire de Laroin, et son équipe municipale. J’ai répondu à un premier appel d’offre fin 2001, début 2002. Il y en a eu un deuxième en 2004. Entre les deux, le bien à louer a évolué. Il est passé d’un lac avec un restaurant à deux lacs et de l’hébergement d’une part et la restauration d’autre part. J’ai été retenu pour la première partie.

Alternatives Paloises - Vous avez 28 ans à ce moment là. Comment êtes-vous arrivé à ce projet ?
Jérémy Fournier - C’est un rêve de jeunesse. Je voulais gérer un centre de pêche. Comme il n’y a pas d’école de formation à ce métier, j’ai suivi deux types de formation universitaires. J’ai passé une licence d’hydo-biologie à Clermont-Ferrand pour apprendre à gérer l’éco-système et aussi un diplôme de management à Bac plus 3 pour apprendre à gérer une société.

Alternatives Paloises - Comment êtes-vous organisé ?
Jérémy Fournier - Nous gérons une vingtaine de petits chalets qui permettent de réaliser de l’hébergement tant des pêcheurs que des touristes et professionnels qui viennent sur Lescar Soleil et IndusPal. Ils sont presque toujours complets et, nous devons en rajouter régulièrement. Cinq supplémentaires devraient être installés d’ici la fin de l’année.
Le deuxième pôle d’activité concerne les pêches puisqu’on propose 4 types de pêches très différentes : la pêche à la carpe, la pêche à la mouche, la pêche au leurre et une pêche qui concerne plus les enfants, la pêche au coup, celle au bouchon. C’est une pratique moins sportive, moins onéreuse qui permet aux jeunes de se mettre à la pêche. A l’activité pêche elle-même, il convient d’ajouter le magasin d’articles de pêche où les visiteurs trouvent tout ce dont ils peuvent avoir besoin.
Le bar, la restauration et la salle de conférence ou de réception ne dépendant pas de nous.. 

Alternatives Paloises - Comment peut-on mesurer votre activité ?
Jérémy Fournier - Toutes pêches confondues, c’est 3 à 4.000 pêcheurs différents qui passent chaque année avec des origines très différentes. Sur le produit mouche, l’origine est française. Elle est surtout très locale et réside au sud d’une ligne Bordeaux-Toulouse.
Pour la pêche à la carpe, nous travaillons avec des "tours-opérateurs" et plus de la moitié de la clientèle de cette pratique vient de Hollande, Angleterre, Allemagne, Belgique, Pologne, République Tchèque et bien entendu beaucoup d’espagnols vu la proximité. C’est la clientèle qui se développe le plus vite et en même temps qui dépense le plus sur place. Souvent, ces pêcheurs viennent en famille et s’installent dans les chalets plutôt que de dormir sous les tentes sur les berges du lac.
Notre croissance est très rapide au point d’avoir à rajouter des chalets chaque année et de gérer de plus en plus finement les plannings des postes de pêches à la carpe. On a des semaines complètes sur les 14 postes (à la carpe) soit environ 30 pêcheurs.

Alternatives Paloises - Vous avez des contraintes sanitaires...
Jérémy Fournier - Il faut savoir que la DSV 64 (Direction des Services Vétérinaires) réalise des analyses indépendantes au moins toutes les deux semaines. On a toujours eu des eaux d’une excellente qualité. Les techniciens qui viennent nous disent que nous avons même une eau de baignade meilleure que sur la côte landaise ! L’eau vient du gave après avoir circulé au travers des granulats. Ce n’est pas un bras qui alimente les lacs. Elle est encore plus filtrée.

Alternatives Paloises - Y a-t’il des poissons dont vous êtes fiers ?
Jérémy Fournier - Oui. En particulier nos records qui déplacent les foules. Le phénomène de "recordite" ne concerne pas le pêcheurs à la mouche même si nous avons des truites qui dépassent les 10 kilos, déjà un record de France.
Là où nous devons être performants, c’est pour la pêche à la carpe - les koïs, communes, miroirs -, les esturgeons et les silures. Sur ces poissons là, nous devons être "bons". Nous avons des records qui sans être du monde sont haut placés, avec une carpe de 32 kilos, des esturgeons jusqu’à 38 kilos et des silures jusqu’à 80 kilos.

Alternatives Paloises - Le principe à la carpe est le "no-kill". Comment fait-on pour ne pas blesser les poissons ?
Jérémy Fournier - Il y a tout un matériel conçu pour cela et dont on oblige l’usage. Les épuisettes larges avec des mailles fines, des tapis de réception qui sont d’épais matelas pour poser les poissons pour ne pas les abîmer, les poissons doivent tout le temps être humidifiés, le temps de faire les photos pour lesquelles les pêcheurs sont venus. Au bout de 5 minutes maximum, les poissons doivent être remis à l’eau. Pour les photos, je vous recommande de les voir sur notre site : http://www.iktus-carpe.com/les-poissons/ . La taille des poissons impressionne toujours les non initiés comme les initiés...

- propos recueillis par Bernard Boutin

En "off", Jérémy Fournier nous confirmera qu’il introduit chaque année 5 à 6 tonnes de poissons vivants dans "ses" deux lacs ; 50% étant des truites en provenances de Rébenacq ou Licq Atherey, le reste de Brenne pour les carpes ou encore de Metz pour les esturgeons.

Plus sur le sujet :

Le site d’IKTUS : http://www.iktus.fr/
Suivez-moi, dirait Michou : http://www.alternatives-paloises.com



Les Lacs de Laroin

record-carpe-2010-32k

record-commune-2010-21kg

record-commune-2011-23kg

record-silure-2010-76,5kg

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> Jérémy FOURNIER
9 juin 2011, par jeanlouis  

Bonjour,

J’ai pêché la truite à la mouche pendant près de 35 ans, dans les torrents du Jura, petites rivières en Bourgogne, dans la haute Ardèche et ses affluents, rivières du Cantal et bien sûr dans tous les gaves et ruisseaux pyrénéens (64 et 65).

Bref, j’étais un « adepte inconditionnel », mais des ennuis de santé, à présent me gênent pour me déplacer en waders sur les galets lisses et glissants des gaves. Par conséquent, je ne pêche plus depuis 3 ou 4 ans, mais l’envie ne m’a jamais quitté.

L’idée de pêcher sur un lac (sans courant ni galet), pourquoi pas ? Je vais aller sur place pour me rendre compte de la topographie, voir et discuter avec les pêcheurs à la mouche éventuellement.

En lac, je pense que c’est différent, car dans un gave, on déchiffre le courant et on lit le poste de chasse de la truite, mais quand on devine le poisson monter et prendre la mouche, quelle excitation !

   
 
 
 
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