Déambulator a suivi les déambulations de la Société Générale à Pau et a trouvé des pierres de lune !Au mois de mai dernier l’Agence centrale de la Société Générale à Pau a été transférée dans un splendide hôtel particulier rénové de la rue Louis Barthou, où elle n’est plus qu’à un jet de pierre de la Banque de France. On le voit sur la photo 1 ci-dessous (les voitures qui font la queue ne sont pas celles des clients qui se pressent aux guichets, mais celles de ceux qui essayent de pénétrer dans le parking Clémenceau un jour de pluie !).
La presse nous a dit que la banque quittait ainsi son précèdent siège devenu trop grand, rue Maréchal Foch (sur la photo 2 on voit que le déménagement est toujours en cours).
Cela est vrai, mais ce bâtiment des années 1970 n’était pas le premier siège historique de la Générale à Pau. Celui-ci était situé dans un immeuble qui existe toujours, au 12 de la rue Gambetta (photos 3 et 4). Bâti à la fin du 19ème siècle dans un style haussmannien, il était assez différent de ce qu’il est aujourd’hui.
Les parements de marbre blond du rez-de-chaussée ont été plaqués au milieu des années 1960 sur la façade originale en pierre. Ils sont aujourd’hui assez dégradés, car à la fin du chantier de pose, il n’y avait plus de crédits pour les finitions : le marbre n’a jamais été ni poli ni ciré. Cette opération de lifting, effectué par la banque elle-même, a nécessité la dépose partielle de deux colonnes monumentales qui partaient du haut de la porte principale et allaient jusqu’au faîte de l’immeuble. Sur la photo 4 on voit bien qu’elles ont été sectionnées au niveau du 2ème étage et seule partie supérieure est restée en place.
Tout ceci donne à cet immeuble un style pour le moins composite, qui devrait interroger l’architecte qui occupe aujourd’hui l’ancien hall de la banque. Mais il a pour lui d’être un des rares immeubles de France à avoir abrité des roches lunaires !
En effet, un laboratoire de physique du Béarn (sis à Serres-Castet) avait été l’un des rares laboratoires extérieurs à se voir confier par la NASA quelques échantillons de roches lunaires pour analyse. Le labo étant client de la Générale, les roches furent mises à l’abri dans un coffre au sous-sol de ce vénérable immeuble.