La multiplicité des activités touristiques et sportives que propose le massif Pyrénéen mais aussi le « produit Lourdes », le thermalisme, le cheval etc. génèrent 700 millions d’euros de retombées par an dans les Hautes-Pyrénées. Ils en font la première activité économique du département.
Avec 8 stations thermales qui font du 65, le premier département de France pour le nombre de stations thermales, avec 9 stations de ski, avec des sites comme Gavarnie, Pont d’Espagne ou encore le Pic du Midi de Bigorre, avec des cols mythiques comme le Tourmalet, l’Aspin, Peyresourde, il n’est pas étonnant de voir les Pyrénées tirer l’économie touristique locale loin devant Lourdes, deuxième atout touristique du département. Lourdes qui n’a toutefois représenté que 16 % des 17 millions de nuitées enregistrés en 2010.
Les plus fortes retombées proviennent de la pratique du ski avec une billetterie qui représente environ 50 millions d’euros de chiffres d’affaires et des retombées (hébergement, restauration, location de matériel etc.), 7 fois supérieures soit 350 millions d’euros selon le Comité Départemental du Tourisme. Près de la moitié de l’activité touristique totale du département. L’activité ski est déterminante dans le 65 même si la fréquentation Eté-Hiver est équivalente.
Pour la responsable du CDT, Isabelle Pélieu, il n’est pas question de saupoudrer ses moyens. C’est bien le produit « montagne » l’atout gagnant qui doit être mis en avant, tant pour la saison hiver que pour l’été. Les mots-clefs : la qualité des paysages, les grands sites, la forte présence des eaux et la qualité des rencontres (les valeurs du sud-ouest). La cible : les femmes.
Si la Bigorre est encore plus enclavée que le Béarn avec un seul accès à l’Espagne par le tunnel de Bielsa, c’est une liaison aérienne vers Madrid qu’Isabelle Pélieu souhaiterait voir s’installer à l’aéroport Tarbes-Lourdes-Pyrénées. Elle permettrait de vendre des séjours à la clientèle madrilène et compléterait aussi l’offre à destination de Lourdes. Il faut savoir que la clientèle espagnole ne représente que 10 % de l’activité des stations de ski bigourdanes et que le ski reste une activité en croissance en Espagne.
Une « low-cost » sur Paris serait aussi une bonne chose pour le département et attirerait une clientèle nouvelle en provenance de l’Ile de France.
Le département, malgré sa « petite » population de 240.000 habitants, aligne presque 3 millions de journées skieurs et 6 millions de visiteurs à Lourdes. Résultat : 6.200 emplois tournent autour du tourisme. Pas étonnant que les vallées bigourdanes d’Arau ou d’Argelès multiplient les activités touristiques ; une dynamique qui n’a rien à voir avec le « calme » des vallées béarnaises d’Aspe et d’Ossau !
Pour le CDT 65, les concurrents ne sont pas Gourette et La Pierre St Martin mais la vallée de la Tarentaise, la Savoie, la Haute-Savoie.
Isabelle Pélieu est bien consciente que les départements ne sont pas une destination touristique. Le touriste n’achète pas les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-Atlantiques ou encore les Pyrénées-Orientales mais tout simplement les Pyrénées d’où la nécessité de travailler groupé avec les autres CDT comme ce fut le cas l’hiver dernier lors de l’opération commune réalisée avec le CDT64 sur la billetterie dans les stations de ski et les tarifs de la toute nouvelle A65. Un succès certain pour une A65 bienvenue en Bigorre.
Reste à travailler avec toutes les structures existantes, CDT, Confédération Pyrénéenne du Tourisme, Commissariat à l’Aménagement des Pyrénées pour mettre en exergue les valeurs de la marque « Pyrénées », ses avantages concurrentiels et communiquer d’une façon plus uniforme, de l’Atlantique à la Méditerranée, vers les marchés cibles.
Pour cela, gageons que les Hautes-Pyrénées seront à la pointe du combat.
la responsable du CDT 65 : "Les mots-clefs : la qualité des paysages, les grands sites, la forte présence des eaux et la qualité des rencontres (les valeurs du sud-ouest). La cible : les femmes."
Il y a une stratégie. Est-ce aussi le cas en Béarn, et à Pau ou bien n’est-ce là qu’un système féodal de petits barrons politiciens ?
> Hautes-Pyrénées : Le tourisme au sommet
25 juillet 2011, par Maximo
Gourette et La Pierre ne sont-ils pas des gouffres ? Est-ce dans l’intérêt des haut-pyrénéens de bosser avec de si petites structures qui sont loin de la qualité des leurs y compris en enneigement ? Je ne suis pas sûr du tout. En revanche, que ce soit dans l’intérêt des nôtres, probablement. Et si nos voisins bossent avec l’A65, ce n’est pas par souci de mettre en commun blabla blabla, c’est parce que ça les intéresse directement.
> Hautes-Pyrénées : Le tourisme au sommet
26 juillet 2011, par Occitanian-Beast
Alors finalement, les aquitains vont payer l’accès autoroutier vers les stations de ski... de Midi-Pyrénées ! javascript :emoticon(’ ’)
Et ce gratos pour "Mi-Py" !
Merci Alain R et la CCI paloise pour cet effort visionnaire. javascript :emoticon(’ ’)
> Hautes-Pyrénées : Le tourisme au sommet
27 juillet 2011, par Maximo
Les Aquitains n’ont rien payé du tout !
Et quand bien même !! Ça s’appelle Occitania et ça prend déjà les midi-pyrénéens pour des étrangers ! On délire. Notre République est bel et bien en danger ! car aujourd’hui on laisse dire ça à propos d’autoroute, demain ce sera pour la Sécu : je ne paye que ce que je consomme ! à vomir...
> Hautes-Pyrénées : Le tourisme au sommet
25 juin 2012, par Marc66
le chiffre est impressionnant mais j’en ai un autre :
le "etourisme" (l’utilisation d’Internet et des applications numériques/mobiles dans le tourisme...) en Languedoc Roussillon représente 1 milliard d’euros en 2011 !