Pourtant, point n’est besoin de décortiquer à outrance la scène politique actuelle, pour constater qu’un tournant s’est opéré, et que le point commun aux divers partis est une remarquable difficulté justement, à prendre partie sans risque de partir à contre- courant !

Citons pêle-mêle et sans ordre préférentiel quelques uns des acteurs principaux :

UMP - cherche un second souffle au terme d’un actif quinquénat en demi-teinte, et s’invente une aile de droite populiste en lorgnant vers un électorat moins huppé et plus prolétaire .

PS - en plein désarroi et en perte d’identité, tente de se ressourcer en Terra Nova en abandonnant une frange ouvrière de ses sympathisants, espérant rallier à sa cause une nouvelle force populaire multiculturelle, dont les bases n’auraient plus la position sociale en dénominateur commun . En outre, les récents évènements n’ont guère contribué à renforcer des assises déjà fragilisées .

Verts - en panne de leader réellement représentatif sur tous les fronts .

Modem - en panne tout court .

Radicaux - de gauche, trop peu nombreux - de droite, encore peut-être insuffisamment organisés et rompus à l’accession au pouvoir .

FN - opportuniste - finalement, sans doute l’un des seuls à avoir su rebondir au bon moment, indépendamment des propos toujours rocambolesques et outranciers du patriarche, sa progéniture sait s’adapter plus finement, s’éloigne du pamphlet fasciste et raciste, et réussit, malgré les commentaires pas toujours éclairés de ses adversaires, à séduire une fraction nationale, certes nationaliste, mais bien moins xénophobe qu’initialement et plus à l’écoute de la résolution des problèmes sociaux .

Car en fait, la vraie raison de tout ce salmigondis politicien et des mouvances électorales en est qu’il serait temps d’évoluer, et de ne plus s’appuyer sur le sempiternel clivage droite gauche, qui n’a aujourd’hui plus guère de signification, mis à part pour quelques artefacts encore debout .

Partout d’ailleurs, en Europe et ailleurs, la couleur politique passe en second plan ! le bon peuple se fiche bien, finalement, de la bannière affichée, l’essentiel est que le dirigeant en qui il place ses espoirs et sa confiance, en soit digne et ne le déçoive !

- par Claudicus