On le sait, la totalité des manuscrits de la Mer Morte n’a pas été divulguée au public. Ce fait tient à la difficulté du déchiffrement de ces manuscrits, mais aussi à la crainte du renouvellement d’une découverte faite en 1853 (1) d’un palimpseste dans une grotte de la vallée du Jourdain contenant des révélations que le Vatican a préféré tenir secrètes.
Ayant séjourné à plusieurs reprises dans le centre de recherche appelé Technion (2), à Haifa, à proximité du Mont Carmel (3) qui abrita le prophète Elie, reconnu par les trois grandes religions monothéistes, j’ai eu la possibilité de consulter des banques de données et des moteurs de recherche moins connus que Bing, Google, Pascal et Scopus. Ils donnent accès à une version résumée du palimpseste évoqué plus haut.
Selon cette version, Marie aurait effectivement fréquenté les grottes proches de Tibériade, longtemps avant de s’adresser en béarnais à Bernadette Soubirous. En compagnie de sa sœur, elle aurait rencontré là un bédouin d’une grande vitalité. De cette intimité serait né un enfant nommé Jean. Pour éviter un scandale, il fut décidé de le confier à Anne, la mère des deux femmes. Dès son adolescence, Jean entrepris de retrouver son père et se mit à vivre comme un sauvageon. Arrivé à l’âge d’homme, Jean passa à l’attaque de la corruption qui régnait en Galilée. Il fustigeait en particulier le négoce et la finance qui fleurissaient dans la ville natale de sa mère, Capharnäum. Il fut bientôt entouré d’une troupe de Palestiniens indignés.
Lorsqu’il reçut la visite de son cousin (ou demi-frère ?) Jésus, dont la rumeur disait qu’il était issu d’une rencontre avec un beau légionnaire - mais peut-on faire confiance à des chansons ? - il commença à le purifier ainsi que ses compagnons dans l’eau du Jourdain qui, à cette époque, n’était pas le filet d’eau verdâtre et polluée dans laquelle les touristes actuels viennent s’ébrouer. L’opération était bien nécessaire, car sinon il eût fallu rester sur les rives opposées du Jourdain tant l’odeur des marcheurs était forte. Puis, il lui adressa une harangue l’incitant à le rejoindre, avec les fidèles qui l’accompagnaient. Il lui représenta les perspectives de paix qui pourraient surgir d’un rassemblement des indignés juifs avec les indignés palestiniens. Les deux groupes souffraient de leur situation de laissés pour compte de la société, et aussi du chômage, de l’arrogance des dirigeants et des riches. Sans parler des manipulations des médias tenus par les prêtres et les militaires.
Mais Jésus avait reçu une éducation toute différente de celle de Jean. Protégé, choyé par sa mère qui l’appelait « Mon Jésus », il avait tendance à privilégier la soumission à la révolte, à préférer la compagnie des hommes à celles des femmes (la présence de Marie-Madeleine à ses côtés était essentiellement un alibi). Son injonction de prédilection était « Aimez-vous les uns les autres ». Dans ces rassemblements psychédéliques durant lesquels le vin coulait à flot, elle était largement suivie.
Le beau rêve de Jean se brisa et le pouvoir en place perdura.
Cependant, les pérégrinations de Marie dans les grottes et les hauteurs de la vallée du Jourdain lui furent d’un grand secours lorsqu’au soir de sa vie, retirée à Ephèse où elle s’était inscrite à la fameuse bibliothèque et à l’Université du Temps Libre, elle eut recours aux herbes séchées qu’elle avait gardées afin de procéder dans la douceur à son euthanasie. La perfection de sa démarche fit que l’on créa pour elle le vocable de « dormition » qui lui est resté attaché.
Il y en a assez de toutes ces pratiques sectaires à la base de ce qui a été appelé "religions" pour exploiter la crédulité des gens et leur piquer le fric et le pouvoir. Il faudrait que les yeux s’ouvrent pour moins sang versé.
> L’Assomption, la dormition et le réveil des peuples
22 août 2011, par L’ OURS du Bois
au sud rien de nouveau
moi qui ne suis ni grenouille de bénitiers
ni Hermite, (malgré ma fâcheuse habitude de fréquenter les grottes)ni rat de bibliothèque, je ne vois rien de nouveau, sauf peut être que, il y a deux milles ans, il y avais déjà du temps libre
> L’Assomption, la dormition et le réveil des peuples
22 août 2011, par claudiqus
Hé hé ! moi j’aime bien l’humour de Mae Craeyan, et sa vision de l’histoire "monothéologiste" revisitée ... il faudrait voir fleurir plus souvent le pastiche révélateur !