La prospérité est le mal du siècle. Sa fille est la mort, son fils le progrès. Le désespoir git sous l’affreux abcès Où la misère se donne en spectacle.
Les usines dégueulent leurs fumées. L’ouvrier pale à sa tâche se meurt, Quand le patron prospère en sa demeure Splendide comme des Champs-Elysées.
On nous a dit : travail est dignité ! C’est vrai, parfois il est la liberté De l’homme ou de la femme en son bel âge.
Mais, hélas, souvent, il le fait esclave : Chômeur superbe ou mendiant glorieux, Et toujours pauvre quand il est vieux.