Comme tous les ans à la même époque, ce 19 janvier 2012, le Préfet François Xavier CECCALDI, accompagné d’Anne KAYANAKIS, procureur de la République de BAYONNE, Jean Christophe MULLER, procureur de la République de PAU, de Thierry ALENDE, Directeur départemental de la Sécurité publique (Police nationale), de Thierry ROUSSEAU, colonel commandant le groupement de gendarmerie des Pyrénées Atlantiques et de Jean Philippe NAHON, Directeur départemental de la Police aux frontières (P.A.F.)présentait les chiffres de la délinquance sur le département pendant l’année 2011. Un bilan en demi-teinte. Mais nous dit-on tout ?
Tout d’abord les chiffres qui nous sont présentés ne concernent que le département et sont livrés dans leur globalité. Pas de chiffre pour l’agglomération paloise à croire que cela fera l’objet d’une autre présentation ou peut-être que cela ne nous regarde pas. On nous parle d’agrégats et ils sont détaillés en fonction de la nature des infractions pénales qui ont été constatée durant l’année 2011.
La délinquance globale pour l’ensemble du département enregistre une hausse de 3,80 % comparée à 2010, soit 961 faits supplémentaires constatés (26 537 en 2011 contre 25 576 en 2010). Rappelons pour mémoire que l’an passé en 2010, la délinquance globale avait baissé de 1,30% par rapport à 2009. Le taux pour mille, soit le nombre d’infractions constatées par groupe de mille habitants sur le département, se situe à 39,5, ce qui selon ce qui nous est dit, place le département dans un rang très honorable sur le plan national (sans plus de précision).
Quelles sont les infractions qui sont en augmentation ?
Les atteintes aux biens : +0,5%
Les atteintes à l’intégrité physique des personnes : + 7,5%. Il s’agit là d’un motif d’inquiétude d’autant que ces violences se déroulent le plus souvent dans le cadre familial, ce sont des violences conjugales dont les femmes sont victimes. A la question de savoir quelle prévention peut être mise en place dans ce domaine si particulier, les réponses sont diverses et se situent au niveau des intentions plus qu’à celui des réalisations.
Les escroqueries et les infractions économiques et financières : + 21,5%. Rappelons pour ce qui concerne cette catégorie de délinquance, que l’an passé elle baissait de 15,70%. L’amplitude est énorme (21,5 + 15,7 = 37,2), admettons. Nous avions observé en janvier 2011 cette baisse difficilement compréhensible et avions relevé que les moyens informatiques étaient source d’augmentation de cette forme de délinquance. La tendance est donc inversée en 2011.
Les cambriolages sont en baisse de 3,3% soit -5,9% en secteur police (100 victimes en moins) et + 3,4 % en secteur gendarmerie. La plus grande dispersion de l’habitat explique sans doute cela. Mais ce chiffre doit être comparé à celui du plan national : + 16%. Rappelons pour mémoire que cette catégorie d’infraction était en hausse de 15 % en 2010. Les services de gendarmerie et de police se sont montrés efficaces puisque 440 personnes mises en cause ont été interpellées contre 421 en 2011.
A PAU, les dégradations baissent de 14,6%. Ce chiffre est important et, comme tous les chiffres en la matière qui dépassent la dizaine, il est sujet à interrogation.
Un bon point à délivrer dans la lutte contre les stupéfiants. Ce domaine dont l’activité résulte de la seule initiative des services d’ordre connait une augmentation de 8,1% en secteur police et de 1,1 % en secteur gendarmerie. A noter que ce sont surtout les usagers qui en ont fait les frais (+9,5%). Le trafic et la revente sont en baisse eux de 2,4%. L’an passé les résultats de la lutte contre les infractions à la législation sur les stupéfiants faisaient ressortir une baisse de 2,60 % ; la tendance est donc inversée cette année.
Voilà donc un bilan un peu contrasté qui aurait pu être plus précis si on avait bien voulu nous exposer la situation de l’agglomération paloise. D’autres points d’ailleurs n’ont pas été évoqués le taux d’élucidation qui est seulement qualifié de conforme à la moyenne nationale alors qu’il se situait à hauteur de 35,80% en 2010 ainsi que le nombre de véhicules incendiés pendant les périodes de fête, mais là nous touchons à un secret imposé par les plus hautes instances de notre pays.