Le privilège de mon âge, me permet de voyager dans les transports en commun de Pau, grâce à un abonnement réservé aux plus de 65 ans. J’y trouve un intérêt, pécuniaire d’abord et aussi une facilité puisque je n’ai plus besoin de chercher vainement des stationnements pour ma voiture dans la ville. Mais des fois, je me sens obligé de réagir face à certains comportements.
Oui les transports en commun, le réseau de bus Idelis, offrent une tranquillité d’esprit surtout pour ceux qui ne sont pas trop pressés et qui n’ont pas de charges à transporter.
La fréquentation d’une majorité de retraités permet d’engager des conversations sur les sujets les plus divers à conditions qu’ils se limitent à des banalités.
Selon les arrêts desservis, peuvent emprunter les bus des collégiens ou des lycéens, parfois mêmes des étudiants. Outre le fait qu’ils sont bruyants, mais c’est plutôt une qualité, l’ambiance s’anime. Cependant, ils ont une tendance presque systématique à mollement essuyer leurs chaussures sur la banquette qui se trouve en vis-à-vis de leur place. Pendant longtemps, je suis resté sans réagir, me contentant, d’une manière sans doute un peu lâche, de marmonner dans mon for intérieur. Mes pantalons ayant gardé récemment un souvenir regrettable de ces comportements, je me suis décidé après un effort sur moi-même, à réagir.
J’ai donc apostrophé l’un d’eux d’un vigoureux : « Est-il vraiment indispensable que vous mettiez vos pieds sur le siège ? ». J’envisageais alors une réponse du genre : « He oui ! » Ou « Qu’est-ce que cela peut te faire ? » Ou bien sur un ton insultant : « Toi le vieux... ».
Il n’en fut rien ! Le destinataire de mon interpellation baissa honteusement les yeux après avoir promptement retiré ses godasses boueuses de l’emplacement réservé au séant des utilisateurs. J’ai renouvelé l’expérience deux autres fois en obtenant un résultat identique.
J’observe qu’il ne s’est trouvé personne dans l’aimable assistance publique pour m’adresser une remarque dans un sens de soutien voire de réprobation. Seul le chauffeur a su par un hochement de tête significatif, afficher sa satisfaction.
J’en tire des conclusions qui, restant d’une modeste portée, n’en demeurent pas moins notables :
Je n’ai pas (comme certains intervenants sur le forum d’Alternatives Paloises) une vocation refoulée de censeur, mais je me suis senti utile.
La réaction rapide et sans conteste des jeunes (fille ou garçon d’ailleurs) démontre qu’ils savent parfaitement où se situent les interdits.
Je ne suis pas chargé de redresser des torts à tous les coins de rue et ne veux pas l’être, mais je me demande : si on osait plus souvent ...
Rassurant en effet, à la nuance près que s’il savaient où se situent les interdits, ils ne mettraient pas les pieds sur les sièges... Jamais. De sorte qu’on ne serait même pas obligé de "ramener sa fraise".
> Ne mets pas tes pieds ...
24 décembre 2012, par Bertrand
Bien souvent les ados débordent parce que ce sont les adultes qui ne réagissent plus, souvent par lâcheté. Par contre j’espère que vous leur avez dit "merci", ce qui conclue votre démarche éducative par une note valorisante.