Depuis des décennies, et tout particulièrement durant la dernière campagne présidentielle, les candidats ont juré, craché, que les nominations à tous ces postes de haut niveau (de salaires, indemnités et notes de frais) se feraient avec la plus grande éthique. Fini la République des copains !

Cela commence bien avec la nomination d’Olivier Schrameck, l’ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin à Matignon, qui devient président du CSA... (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) Bizarre...

Mais le plus étonnant est atteint par la proposition de Jack Lang pour la présidence de l’IMA (Institut du Monde Arabe)

On connaît l’histoire pour le moins agitée de cet Institut pour lequel la Cour des Comptes a écrit des centaines de pages mettant en exergue les errements en terme de gestion, jusqu’à la nomination de Dominique Baudis qui avait partiellement remis de l’ordre dans l’institution. On connaît les critiques faites à Dominique Baudis pour son salaire de 10 000 euro par mois et les sommes très importantes de frais de la présidence*.

Que vient faire Jack Lang dans cette galère dorée lui qui perçoit déjà des retraites de toute part ?

Au bout du compte, il faut croire que François Hollande en nommant à ce poste Jack Lang n’applique pas à la lettre son slogan de campagne : "Le changement c’est maintenant !" et se contredit aussi sur sa promesse de retraite à 60 ans.

Jack Lang, dinosaure politique, fêtera cette année ses 74 ans.

* selon "Bakchich" "Les mille et une notes de frais de Dominique Baudis" en 2009 180 000 euro de frais de mission et réception, 92800 euro de frais de transport, 55 000 euro de frais sur carte de crédit professionnelle, 100 000 euro pour chauffeur et voiture à disposition exclusive.

Daniel Sango