Saint Germain des Prés Ligne de désir Le mercredi 22 octobre 2008 à 21H
Ce premier projet de la cie ligne de désir : Saint-Germain des Prés, Richard Cayre, auteur, metteur en scène et chorégraphe s’est entouré d’artistes pluriels : - Stéphane Léchit, auteur, compositeur, interprète, comédien, danseur. - Bioletta Marcassine, danseuse, plasticienne - Lucie Handtschoeuercker, musicienne, danseuse, comédienne - Guillaume Pons, créateur lumière, comédien, danseur.
Saint-Germain des Prés nous parle de la difficulté qu’éprouve chacun de nous à trouver son identité et pose la question existentielle de qui suis-je en choisissant le parti pris de la comédie plutôt que celui de la tragédie. Les interprètes tour à tour danseurs, comédiens et musiciens évoluent sur scène dans une atmosphère décalée, étrange où tout peut basculer d’un instant à l’autre. Quatre protagonistes se retrouvent dans un lieu d’une blancheur immaculée, entre rêve et réalité, espace rappelant un vaisseau spatial, une clinique ou encore une maison de poupée. On ne sait pas très bien où ils sont, eux-mêmes ont tout oublié. Au gré des événements, ils vont tenter de se parler, se rencontrer, retrouver leurs identités, en douter, allant jusqu’à remettre en cause leur existence réelle même. Voici les préoccupations qui les animent, source de quiproquos, d’angoisses existentielles, mais surtout porteuses d’une grande drôlerie. Ce moment à partager avec eux est source de joie et de rire car leurs situations et relations souvent ubuesques, loin de les angoisser, les amusent. Ils s’émerveillent constamment de ce qui les anime et les dépasse souvent. « Depuis notre enfance chacun de nous est appelé par un prénom choisi par d’autres, doit se conformer à des codes appartenant à une société dans laquelle il se trouve parachuté à la naissance et à laquelle il n’a d’autre choix que de s’adapter, du moins dans un premier temps. Il va falloir apprendre un langage, tenter de bien se comporter, adopter les bonnes moeurs... Finalement ce qui est extérieur à notre personne exerce une pression continue sur nous et nous modèle. Toute cette pression s’accumule dans les corps durant des années créant des façons de se déplacer, de communiquer, d’être, extrêmement contraintes et de plus en plus stéréotypées. Plus l’étau se resserre et plus nous tentons de nous persuader de la valeur essentielle que constitue notre timide identité sociale. Certains personnages de la pièce répètent, pour ce faire, leur prénom en boucle (« je m’appelle Jean-Paul, je m’appelle Jean-Paul, je m’appelle Jean-Paul, je m’appelle Jean-Paul... »). Ce que fait le corps quand l’individu arrive à un état de tension maximale nous est donné à voir ici. Expirations sonores, marches désarticulées, rafales verbales, danses éthérées... Lorsque l’explosion aura eu lieu chacun découvrira une nouvelle façon de se mouvoir, de danser, de chanter, de s’ouvrir à l’autre. » Stéphane Léchit
Saint-Germain des Prés MERCREDI 22 OCTOBRE 2008, 21H Tarif : 5€ La Centrifugeuse, Maison des Etudiants, UPPA à Pau Renseignements : 05 59 40 72 93, \n culture.uppa@univ-pau.fr