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> ECOLO MA NON TROPPO |
21 juillet 2009, par Georges 2
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Monsieur Giraudon, je répondrai sur vos 4 points :
1) J’aime l’écologie autant que vous mais sans fantasmer et en gardant le sens des réalités.
Il n’est pas question « d’amour de l’écologie » mais de la reconnaissance objective que l’espèce humaine fait partie intégrante de la planète. L’homme culturel ne peut s’exprimer sans un homme biologique en bon état . Son existence est, avec des exigences très strictes, dépendante de l’homéostasie planétaire. C’est cela le sens des réalités !
Le comportement de l’homme culturel est entrain, par effet d’accumulation, de déséquilibrer et de titiller la sélection naturelle. À l’évolution climatique « naturelle », s’ajoute, depuis le XVIIème, exponentiellement, l’évolution déstabilisatrice d’origine anthropique, sur le climat, l’eau douce et salée, l’air, la terre, la biodiversité. Petites gouttes puis grosses gouttes ont rempli progressivement le bol, il est près, et prêt, à déborder !!
Vous savez très bien qu’aucun calcul prévisionnel ne peut prévoir le moyen terme ; nous sommes passés dans le domaine de l’incertitude ! Toutes vos promesses, vos engagements sont du domaine de la réalité présente, actuelle, mais pas de l’avenir proche encore moins, lointain, c’est comme la météo !. L’incertitude économique, sociale, politique ; l’incertitude sur le milieu vivant bactérien et viral, à très court terme, ne vous permet pas ces affirmations. Tous ces domaines complexes sont incontrôlables à la vitesse de leur évolution actuelle ! Vos propos n’ont de valeur que si tout est calme et conforme à vos prévisions, ce qui ne sera pas le cas.
2) Le danger du nucléaire n’est pas dans les déchets, problème qu’on maîtrisera (projection prétentieuse très hâtive !)complètement à moyen terme, mais dans sa prolifération dans des états incontrôlables ( bien d’accord, mais, pour vous, si je comprends bien, ce n’est pas une raison rédhibitoire !).
Comment et avec quelle assurance comptez-vous les contrôler ? Croyez-vous que le problème de l’Iran et de l’Islam conquérant ne soit pas une cause d’incertitude ! Qui a fourni le planning de construction des centrales nucléaires au Pakistan, à l’Iran, etc...Pas de principe de précaution, le principal est d’aller le plus vite possible pour s’imposer sur le marché international pour vendre des armes dont le nucléaire !
3) Le solaire sera peut-être un jour la solution ou une des solutions, mais actuellement il n‘est absolument pas rentable :
Si on avait investi, ce que font les USA, des sommes équilibrées dans le solaire, le nucléaire et les énergies fossiles, nous n’en serions pas à cette triste réalité. Bientôt, les Américains nous vendront leurs brevets sur le solaire ! .
4) Concernant les hybrides, j’ai déjà répondu, cela ne peut avoir d’intérêt qu’à très court terme, dans le but de moins consommer d’énergie et à condition de mener en parallèle, non pas une production croissante de véhicules mais une diminution.
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> ECOLO MA NON TROPPO
22 juillet 2009, par giraudon
Je suis d’accord avec vous sur le fait que le futur est plein d’incertitudes. On essaie de faire les projections les plus plausibles à la lumière de ce que nous connaissons du présent mais les paramètres imprévisibles qui peuvent surgir et que nous n’appréhendons pas actuellement sortent de leur champ. Pa ailleurs, ce n’est pas en ruinant unilatéralement et inutilement notre présent que le futur sera amélioré.
L’écologie n’est pas une question d’amour - c’est vous qui avez dit que je ne l’aimais pas - mais de raison. Quand il s’agit de réduire ou d’écarter la pollution de l’atmosphère de nos villes, de nettoyer nos pays et les mers de déchets envahissants, de préserver nos réserves halieutiques, d’économiser nos ressources énergétiques fossiles, d’éviter les gaspillages d’énergie, etc., je suis écologiste. Mais quand on nous propose des mesures qui n’ont aucune utilité, n’ont pas encore atteint leur maturité et ne sont actuellement viables qu’à coup de subventions ruineuses dont le seul effet réel sera de diminuer un peu plus notre compétitivité et, par voie de conséquence, d’augmenter inéluctablement un chômage déjà dramatique, je dis NON !
Le danger de la prolifération nucléaire n’est pas pour demain : il existe déjà bel et bien aujourd’hui avec le Pakistan, l’Irak et la Corée du Nord. Plaise à Dieu que tant par des mesures politiques et commerciales efficaces que techniques, on arrive à l’endiguer car le nucléaire, pas celui d’aujourd’hui qui n’est qu’une étape, est l’une des solutions inéluctables pour satisfaire la demande d’énergie dans le monde de l’après pétrole.
Parmi ces technologies qui n’ont pas atteint leur maturité figure le solaire, dont le kWh électrique, que vous le vouliez ou non, revient dans le meilleur des cas 5 fois plus cher que le kWh nucléaire, sans compter l’énergie et la pollution que génèrent la fabrication de ses éléments de base. Si on avait investi en France dans le solaire pour satisfaire tous nos besoins, on aurait dépensé des centaines de milliards pour couvrir l’équivalent de la surface d’un département en panneaux solaires, votre facture d’électricité et celle de nos industriels auraient été multipliées par cinq ou par dix (nous ne sommes pas sous les tropiques !), nous n’aurions presque plus d’électricité quand le soleil se couche ou se voile et alors adieu éclairage, chauffage, télé, etc., durant la nuit ... car l’énergie électrique nous ne savons pas encore la stoker en masse. Si vous voulez un retour à la chandelle, c’est la bonne solution ! Quant aux Américains, ils n‘ont pas encore trouvé, que je sache, la potion magique du photovoltaïque ...
Petite précision au sujet des Hybrides : Comment la Volt, véhicule de la classe D, arrive-t-elle à ne consommer que 1,5 l d’essence au 100 km ? Certes c’est là une donnée constructeur et elles sont toutes optimisées. La Volt est un Hybride Serie Plug in (càd. qui recharge la nuit ses batteries - 1/3 de la masse des batteries d’un VE - sur le secteur). Avec cette charge, elle assure sa circulation urbaine qui constitue (comme en France) 65 % des déplacements. Sur route elle consommerait moins de 5 l en vitesse stabilisée à 56 miles/h (90 km/h, vitesse max. aux E-U). Le moteur thermique fonctionne par intermittence et s’arrête quand les batteries sont pleinement chargées. Ces batteries qui emmagasinent l’énergie des ralentissements et freinages servent de tampon et donne une réserve d’énergie pour les accélérations.
En ce qui me concerne, j’arrêterai là les discussions.
> ECOLO MA NON TROPPO
22 juillet 2009, par Autochtone palois
Giraudon, qq remarques sur l’un des sujets : le kWh électrique solaire est aujourd’hui rentable en Italie du sud. La production de ces panneaux nécessite une énergie que les panneaux eux-mêmes récupèrent en 2 à 3 ans. Quant à la pollution générée, elle n’est pas négligeable, mais n’est pas pire que celle du nucléaire, avec ses déchets.
> ECOLO MA NON TROPPO
22 juillet 2009, par pehache
Quand il s’agit de [...(liste de voeux pieux)...] je suis écologiste. Mais quand [...(tableau catastrophiste)...] je dis NON !
Bref, vous êtes écologiste à la carte : vous voulez bien de l’écologie quand elle n’amène aucune contrainte.
Le danger de la prolifération nucléaire n’est pas pour demain : il existe déjà bel et bien aujourd’hui [...]. Plaise à Dieu que tant par des mesures politiques et commerciales efficaces que techniques, on arrive à l’endiguer
Oui, c’est cela : prions. Il y en aura besoin !
car le nucléaire, pas celui d’aujourd’hui qui n’est qu’une étape, est l’une des solutions inéluctables pour satisfaire la demande d’énergie dans le monde de l’après pétrole.
Pure conjecture en l’état. Cela supposerait au minimum la mise en oeuvre de technologies (surgénérateurs) qui sont encore moins matures aujourd’hui que le solaire.
Par ailleurs il est remarquable qu’à aucun moment vous n’envisagez de réduction drastique de la consommation d’énergie, qui est pourtant la solution la plus pérenne et la moins hasardeuse. Au contraire vous prônez la fuite en avant.
Si on avait investi en France dans le solaire pour satisfaire tous nos besoins,...
Et si on apprenait à adapter nos besoins à nos ressources, plutôt que de toujours faire le contraire ? Oui je sais ça parait fou, et pourtant...
..car l’énergie électrique nous ne savons pas encore la stoker en masse.
Il faudra là aussi trouver des solutions. Les centrales solaires à accumulation thermique sont une première réponse. La complémentarité avec les autres énergies renouvelables en est une autre (éolien, hydraulique, biomasse...). Tout comme l’interconnection longue distance est-ouest. Et enfin l’adaptation des comportements : le ciel est couvert aujourd’hui ? Et bien on fera tourner le lave-vaisselle demain, tout simplement. C’est déjà une réalité en Allemagne.
Il n’y aura pas de solution miracle unique mais pleins de solutions à inventer.
Si vous voulez un retour à la chandelle, c’est la bonne solution !
Ah tout de suite les grands mots. Et moi je vous dit que votre fuite en avant consommatrice nous mène droit dans le mur. Et le jour où ça craquera (et ça craquera fatalement dans votre shéma de pensée) les désordres sociaux et géopoliques seront tels que nous pourrons expérimenter le retour à la barbarie. Je ne sais pas si c’est mieux que la bougie.
Petite précision au sujet des Hybrides : Comment la Volt, véhicule de la classe D, arrive-t-elle à ne consommer que 1,5 l d’essence au 100 km ? Certes c’est là une donnée constructeur et elles sont toutes optimisées. La Volt est un Hybride Serie Plug in (càd. qui recharge la nuit ses batteries - 1/3 de la masse des batteries d’un VE - sur le secteur). Avec cette charge, elle assure sa circulation urbaine
Et ben voilà : elle se recharge sur le réseau. Avec ce tour de magie on peut même annoncer 0l/100km, comme n’importe quel véhicule purement électrique. Donc c’est bien ce que je disais : ce chiffre est bidon et n’a aucune signification.
Sur route elle consommerait moins de 5 l en vitesse stabilisée à 56 miles/h (90 km/h, vitesse max. aux E-U).
C’est bien, mais ça n’a rien d’exceptionnel non plus : de nombreuses routières diesel consomment 6l/100km à cette vitesse.
Et je ne sais pas si vous voyez la contradiction entre s’élever contre la limitation de la vitesse à 110km/h sur autoroute en France et la promotion de l’hybride : la réduction de consommation en passant de 130 à 110 est de l’ordre de 20%, soit au moins autant que ce qu’on peut attendre de l’hybride.
Ces batteries qui emmagasinent l’énergie des ralentissements et freinages servent de tampon et donne une réserve d’énergie pour les accélérations.
Oui. Et déjà sur route ce qui est récupéré ainsi est négligeable, car on ne passe pas son temps à ralentir et accélérer.
Mais même en ville, seule une partie de l’énergie du freinage est récupérée (la proportion dépend de la puissance du freinage et des systèmes).
> ECOLO MA NON TROPPO
22 juillet 2009, par pehache
Par ailleurs une petite remarque sur le nucléaire, M Giraudon : en France il fournit certes environ 80% de l’électricité mais seulement 18% de notre consommation totale d’énergie : la majeure partie vient donc des énergies fossiles.
Pour simplement remplacer les énergies fossiles sur la base de notre consommation actuelle, il faudrait donc à la louche 5 fois plus de centrales nucléaires sur le territoire qu’aujourd’hui : ça vous parait réaliste ? Qui a envie de vivre à côté d’un surgénérateur ?
> ECOLO MA NON TROPPO
23 juillet 2009, par Luc
Euh, je crois qu’il y a confusion entre énergie primaire et énergie finale.
Pour avoir un parc total de voitures électriques, il faudrait augmenter de 50% le parc nucléaire français.
(source manicore.com)
Concernant le chauffage, il y a des alternatives (au moins partielles) : solaires, géothermiques, bois.
> ECOLO MA NON TROPPO
23 juillet 2009, par pehache
Exact, emporté par mon élan j’ai raisonné en énergie primaire !
Donc effectivement +50% pour les transports. Mais il y a aussi les besoins de chauffage, de pétrochimie, etc... pour lesquels l’équivalence Tep/KWh nucléaire n’est pas aussi favorable au nucléaire. Il faudrait un calcul détaillé secteur par secteur, mais à la louche je ne pense pas beaucoup me tromper en disant qu’il faudrait multiplier par 3 le parc nucléaire actuel pour remplacer totalement les énergies fossiles.
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> ECOLO MA NON TROPPO |
20 juillet 2009, par Georges 2
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Les équilibres sociologique, biologique planétaire dépendent les uns des autres ; ces équilibres sont complexes c’est-à-dire soumis à de nombreuses interactions où l’homme intervient de plus en plus, qualitativement et quantitativement.
Chacun, suivant sa sensibilité, ses connaissances, sa compétence, a tendance à vouloir rendre responsable telle ou telle forme de flux déstabilisateur ; les uns évoquent les déchets radioactifs, les autres les gaz à effet de serre, les autres les pollutions de l’eau, de l’air. Ils ont tous, raison, mais chaque facteur interfère avec les autres et
c’est la somme qui devient redoutable et les conséquences, forcément inadaptées à l’homme, sont imprévisibles.
Il n’y a pas de mystères, de devinettes, de problèmes : la seule solution est de diminuer la somme.
Un verre, ça va, plusieurs verres, surtout répétés souvent ,bonjour les dégâts !
La décroissance n’est pas un retour en arrière, c’est ouvrir une autre voie, une autre utilisation de la connaissance, une autre philosophie, non plus basée sur l’accumulation de richesses mais de répartition égalitaire de l’indispensable.
• Moins de démographie : l’instruction, le confort, l’élévation généralisée du niveau de vie pourraient y contribuer. La « croissance » ne va pas du tout dans ce sens, elle la stimule au contraire. Croissance et développement, ce n’est pas du tout la même chose !
• Moins d ‘énergie dépensée. Faire, soi-disant, des économies pour pouvoir consommer et produire plus ce n’est pas la solution, c’est l’hypocrisie libérale. La voiture hybride, préconisée par M.Giraudon, en est un exemple !
• Moins de production pour détruire moins les ressources et produire moins de pollution
• Moins de consommation déstabilisante comme le gaspillage de l’eau, l’excès de consommation de viande, le monopole de l ‘agriculture productiviste.
La solution n’est pas de promouvoir le nucléaire pour faire face au besoin croissant d’électricité, c’est de diminuer ce besoin. Penser à toute la production d’appareils (MP3, etc... !), du plus petit jusqu’au plus gros (électrolyse de l’aluminium...) qui utilisent les batteries, les piles ! Combien sont indispensables ?
M.Giraudon évoque le nombre annuel de morts dus au charbon. Sait-il combien de morts par cancer,sont dus :
• À l’utilisation directe du nucléaire, de l’exploitation du minerai dans les pays africains producteurs, du transport, des traitements, des déchets non sécurisés.
• À l’utilisation de l’électricité qui résulte de son utilisation indirecte : production des pesticides, des herbicides et de toutes les industries qui utilisent cette énergie.
M.Giraudon ironise sur la baisse autoritaire de la vitesse en Provence ! Il a tort, avec la chaleur, la production des oxydes d’azote, la production d’ozone, augmente avec la vitesse, il ne faut pas comparer avec les chiffres au niveau de la Chine ou des USA mais au niveau local. Jusqu’à St Raphaël, on peut, à la rigueur, évoquer le mistral pour disperser ces poisons, mais au-delà, ce n’est plus le cas et ces gaz, lourds, empoisonnent la région, pour le bien aussi des touristes particulièrement nombreux en période estivale ; ils ne viennent pas pour cela !!!
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> ECOLO MA NON TROPPO |
20 juillet 2009, par Marc
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M. Giraudon a tort de vouloir ridiculiser l’excellente décision du Préfet des Alpes maritimes. Aucun geste, si minime soit-il, n’est inutile pour lutter contre le réchauffement climatique. C’est une mesure qu’il conviendrait de généraliser. Et que ceux qui sont pressés prennent le train ou l’avion.
En ce qui concerne l’énergie nucléaire, M. Giraudon oublie une raison majeure de vouloir la favoriser, qui est celle de garantir notre indépendance énergétique. Les récentes coupures de gaz décidées par la Russie contre l’Ukraine ou encore les déboires de l’Espagne avec le gaz algérien montrent que cette préoccupation n’est pas vaine.
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> ECOLO MA NON TROPPO
20 juillet 2009, par pehache
En ce qui concerne l’énergie nucléaire, M. Giraudon oublie une raison majeure de vouloir la favoriser, qui est celle de garantir notre indépendance énergétique
Mouis...
Et d’où vient l’uranium ?
Et pour combien de temps encore si tout le monde se mets au nucléaire ?
Je ne vois pas ce qui peut donner plus d’indépendance énergétique que les énergies renouvelables. Qui je le répète seront le seul choix possible de l’humanité à partir d’un certain moment.
> ECOLO MA NON TROPPO
20 juillet 2009, par Marc
Cher Pehache,
1. Il est vrai que la France ne dispose pas d’uranium, au delà des réserves qu’elle a accumulé. Cependant, les réserves d’uranium au niveau mondial sont beaucoup plus diversifiés que celles de pétrole ou de gaz et des pays aussi "sûrs" que l’Australie et le Canada figurent parmi les principaux producteurs, ce qui rendrait beacoup moins vraisemblable des tentatives d’embargo sur les livraisons.
2. Continuer à développer l’énergie nucléaire n’est pas antagonique avec le fait de promouvoir les énergies renouvelables. Celles ci sont sans doute les énergies de l’avenir, mais nous savons bien que dans le moyen terme elles ne seront pas encore suffisamment développées pour répondre aux besoins. Le nucléaire est une étape nécessaire.
> ECOLO MA NON TROPPO
20 juillet 2009, par pehache
1. je ne sais plus qui a dit "Il y a pas de pays amis, il n’y a que des pays qui défendent leurs intérêts". Les "amis" de demain sont inconnus, surtout si des tensions géopoliques dues justement à une pénurie énergétiques apparaissent.
2. je peux être d’accord avec ça : le nucléaire pour assurer la transition. Mais pour qu’il n’y ait aucune ambiguité cela nécessite de geler dès aujourd’hui les investissements dans ce domaine, ou tout au moins de planifier une décroissance régulière de la production nucléaire sur X années (20 ans, 30 ans, 50 ans ?).
Sinon le nucléaire ne sera rien d’autre qu’une solution de facilité à court terme pour repousser à plus tard la confrontation au défi de la réduction de notre consommation d’énergie. Exactement comme le prône R.Giraudon. Or plus on attend plus ça fera mal, plus la transition sera brutale.
> ECOLO MA NON TROPPO
20 juillet 2009, par giraudon
Il n’y a pas de problème de réserves d’uranium pour des décennies avec les réacteurs actuels (REP ou REB) qui en utilisent moins de 1%. Avec les surgénérateurs de la génération 4 qui en brûleront 100 %, les réserves seront suffisantes pour plusieurs milliers d’années.
RG
> ECOLO MA NON TROPPO
20 juillet 2009, par Luc
Surgénération
Je ne sais pas pourquoi la recherche sur la surgénération est semble t-il lancinante.
Ca pourrait être une bonne solution.
Le seul inconvénient est que si la Terre peut se remettre d’un accident grave avec les réacteurs standarts à fission, ce n’est pas le cas avec un surgénérateur étant donné les quantités de matériaux hautement radioactifs que cela nécessite, notamment en matière de plutonium.
D’un côté, cela est très intéressant et très important, d’un autre, j’imagine que les vraies infos sont confidentielles (pour des raisons militaires aussi) et qu’à vrai dire, à mon avis, difficile, pour nous, public, de se faire une idée précise sur la question.
Superphénix a été arrêté pour des raisons avant tout politiques, je pense (pression des Verts). Phénix existe toujours. Il y a, je crois, 2 ou 3 surgénérateurs en fontionnement dans le monde. Un en Inde, un en France, un autre au Japon aux EU ou au RU, je sais plus.
> ECOLO MA NON TROPPO
20 juillet 2009, par pehache
Il n’y a pas de problème de réserves d’uranium pour des décennies avec les réacteurs actuels (REP ou REB) qui en utilisent moins de 1%
C’est faux. Il est très difficile d’avoir une estimation précise des réserves d’uranium, mais des sources convergentes indique des réserves de l’ordre du siècle...
Un siècle, oui, mais au rythme de consommation actuel. Or si on veut petit à petit remplacer le pétrole et le gaz par le nucléaire, la consommation d’uranium va exploser (il en faudra 20 fois plus), et les réserves vont se réduire à quelques années. Et au bout du compte on aura des quantités monstrueuses de déchets radioactifs.
Avec les surgénérateurs de la génération 4 qui en brûleront 100 %, les réserves seront suffisantes pour plusieurs milliers d’années.
Encore du spéculatif et du fantasme technologique. Les surgénérateurs sont tout sauf réellement au point, et rien n’indique qu’ils le seront un jour. En théorie le surgénérateur c’est magnifique, mais en pratique ils posent d’énormes problèmes techniques toujours pas résolus correctement, malgré des décennies de recherche et de tests. Les surgénérateurs restent des prototypes capricieux et beaucoup plus dangereux que les réacteurs classiques.
> ECOLO MA NON TROPPO
20 juillet 2009, par Marc
Cher Pehache, il faut savoir que l’excellent M. Giraudon, géologue de son état, fait partie de ces quelques scientifiques qui nient l’effet de l’homme et des émissions de CO2 sur le processus de changement climatique.
O, trouvera ci-dessous un extrait de sa prose : "Les variations du climat terrestre ont des causes multiples et inter- réactionnelles dans lesquelles le CO² d’origine anthropique, cheval de bataille du GIEC, ne joue au plus qu’un rôle très accessoire. Il est surprenant que l’ensemble des gouvernements des Etats de la planète se soient laissés abusés par ce qui n’était au départ qu’une hypothèse de travail qui n’a pas pu être sérieusement validée et soient prêts à dépenser des milliards de dollars ou d’euros pour contrôler des phénomènes qui échappent totalement à l’action humaine."
> ECOLO MA NON TROPPO
20 juillet 2009, par giraudon
Bonjour Marc,
Avez-vous le sens des proportions ? Enlever 20 kt de CO² de 2700 milliards de tonnes c’est comme si vous enleviez une cuillère à soupe de l’eau d’une piscine de 25m x 10m x 2m soit 500 m3. Pensez vous qu’avec ce prélèvement vous auriez fait baisser significativement le niveau de cette piscine ? Et pendant le même temps, les Chinois et les Américains y auraient ajouté 370 litres ...
Concernant l’énergie nucléaire, je n’ai pas oublié la raison majeure de notre indépendance énergétique. Elle est d’une telle évidence que je n’ai pas pris la peine de la mentionner.
RG
> ECOLO MA NON TROPPO
20 juillet 2009, par Marc
Cher Monsieur Giraudon,
"je n’ai pas oublié la raison majeure de notre indépendance énergétique. Elle est d’une telle évidence que je n’ai pas pris la peine de la mentionner".
Je suis bien conscient que vous êtes une personnalité, un grand savant, et que les choses qui vous sont évidentes ne le sont pas forcément pour le commun des mortels auxquels j’appartiens. C’est pourquoi je me suis permis d’exprimer la question de l’indépendance énergétique. Bien entendu, je ne voulais absolument pas induire que cela vous aurait échappé, et je vous prie d’accepter mes plus plates excuses pour ma formulation maladroite.
"Avez-vous le sens des proportions"
Une fois encore, Monsieur Giraudon, je suis très loin de vos capacités scientifiques, je me permets cependant de penser que votre raisonnement de haut vol concernant la décision de la préfecture des Alpes maritimes n’est pas adapté à la modeste échelle à laquelle je me situe, qui est celle de la vie de tous les jours d’individus moyens. Je pense qu’il faut encourager chacun à avoir une attitude écologiquement responsable et que jeter au panier comme vous le faites toute démarche positive, au prétexte qu’elle est insignifiante, est dangereux car cela risque de ruiner les bonnes volontés.
En résumé, à vous les négociations avec les chinois et les américains, à nous, modestes et humbles citoyens, l’action dans notre quartier.
Très respectueusement vôtre.
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> ECOLO MA NON TROPPO |
20 juillet 2009, par pehache
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On a bien compris que M Giraudon n’aimait pas l’écologie. C’est son droit, mais il me semble nécessaire de rétablir quelques vérités suite à son discours inconséquent.
Si on aborde sérieusement le problème des déchets nucléaires,...
Et bien on se rend compte rapidement qu’on ne sait pas qu’en faire.
Les stocker en couches géologiques profondes c’est une manière de mettre la poussière sous le tapis en s’en lavant les mains, et que les générations futures se débrouillent avec nos cochonneries.
Sans compter qu’à l’heure actuelle la quantité d’énergie produite par le nucléaire dans le monde est minuscule : 5%. Rien qu’aujourd’hui il faudrait donc 20 fois plus de centrales nucléaires dans le monde pour remplacer les énergies fossiles, et encore plus demain. Donc 20 fois plus de déchets radioactifs à gérer, y compris dans des pays instables politiquement, et ce dont on ne parle jamais avec des réserves de combustibles fissiles (uranium) qui sont limitées.
C’est de la folie que de compter sur le nucléaire à long terme. Mais c’est le genre de folie dans laquelle on est prêt à se lancer tant la trouille de manquer d’énergie est forte. M Giraudon veut continuer à vivre comme avant, peu lui importe les conséquences à long terme, il se ne sera plus là.
Heureusement les USA font apparemment le choix du solaire au détriment du nucléaire, et malgré les énormes réserves de charbon dont ils disposent.
Car il n’y a pas de secret : à long terme l’homme n’aura pas d’autre choix que les énergies renouvelables, malgré tous leurs défauts, pour vivre. Et le plus tôt on s’y convertira le mieux ce sera pour la Terre.
Ces hybrides, encore chères, sont en pleine évolution et représentent l’avenir, l’économie mondiale et les usagers n’étant pas prêts à sacrifier la « voiture » qui n’a pas de remplaçant crédible à grande échelle. La voiture décarbonée, y compris la voiture à hydrogène, reste un mythe pour écologistes irréalistes
M Giraudon n’est pas irréaliste, lui, il relaye sans réfléchir la propagande marketing de Chevrolet qui laisse croire qu’un véhicule de plus de 2 tonnes, fut-il hybride, pourrait ne consommer que 1,5l/100km. C’est tout simplement grotesque. Il faut vraiment n’avoir aucune notion de physique pour croire des bobards pareils.
La technologie hybride peut permettre de réduire les consommations en ville, mais ce ne sera jamais dans de telles proportions. Les gains en pratiques sont de l’ordre de 20% : c’est bien, mais ça n’a rien de révolutionnaire. Et sur route la technologie hybride n’a strictement aucun intérêt, le peu d’énergie récupérée dans les freinages étant "bouffée" par le poids supplémentaire de l’équipement électrique.
Comme l’a dit Perplexe, les voitures hybrides sont surtout une réussite marketing...
Le Préfet des Alpes Maritimes vient de passer un décret selon lequel durant les mois d’été de 2009, la vitesse sur l’Autiroute A8 serait limitée dans son départemnt à 110 km/h... Mais annoncer que cela permettra d’économiser 20 000 tonnes de gaz carbonique dans l’atmosphère, qui en contient 2 700 milliards de tonnes touche au ridicule. Que représentent ces 20 000 tonnes ? Ce que les Chinois ou les Américains émettent dan l’atmosphère en moins de 2 minutes !
Et alors ? Ne faisons rien, c’est ça ?
Généralisons la mesure à toute la France et toute l’année, et ce sera déjà moins ridicule. Aux USA depuis toujours on circule à cette vitesse sur les autoroutes, et les gens s’en portent bien.
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> ECOLO MA NON TROPPO
20 juillet 2009, par giraudon
Je ne vous répondrai que sur 4 points : 1) J’aime l’écologie autant que vous mais sans fantasmer et en gardant le sens des réalités 2) Le danger du nucléaire n’est pas dans les déchets, problème qu’on maîtrisera complètement à moyen terme, mais dans sa prolifération dans des états incontrôlables. Les grandes puissances en sont bien conscientes et cherchent les meilleures solutions tant techniques que politiques pour parer ce danger qui est déjà très actuel 3) Le solaire sera peut-être un jour la solution ou une des solutions, mais actuellement il n‘est absolument pas rentable sans de ruineuses subventions qui trouveront rapidement leurs limites surtout dans le contexte financier mondial actuel. 4) Concernant les hybrides, prenez la peine d’étudier un peu les dossiers les concernant et, rassurez vous, je n’ai aucun intérêt dans la GM dont la Volt représente actuellement un des prototypes les plus avancés bien que sa mise sur le marché ne soit pas pour tout de suite. RG
> ECOLO MA NON TROPPO
20 juillet 2009, par pehache
1) vous ne fanstasmez pas sur l’écologie c’est certain, mais par contre vous fantasmez sur des technologies inexistantes.
2) "Le danger du nucléaire n’est pas dans les déchets, problème qu’on maîtrisera complètement à moyen terme" : c’est bien un aveu qu’on ne les maîtrise pas à ce jour, si je ne m’abuse. Et quand vous dîtes qu’on les maîtrisera à moyen terme, c’est purement spéculatif. Demain on rasera gratis...
3) La question de savoir si le solaire est rentable ou pas est un raisonnement d’économiste à courte vue. Le marché est incapable de "voir" à plus de 10 ans. La conversion au solaire (et autres énergies renouvelables) est une nécessité absolue, quel qu’en soit le prix. Obama l’a compris.
4)"Concernant les hybrides, prenez la peine d’étudier un peu les dossiers les concernant" : c’est fait, merci. Et un minimum de sens physique suffit à démystifier la technologie hybride (dont le principe n’a rien de nouveau, soit dit en passant). Un véhicule de 2,1tonnes même hybride (la chevrolet volt) ne peut pas consommer aussi peu que 1,5l/100km, c’est un chiffre totalement bidon.
La technologie hybride n’est pas sans intérêt, mais elle ne résoudra que très marginalement nos problèmes énergétiques.
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> ECOLO MA NON TROPPO |
20 juillet 2009, par Perplexe
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Puisque le rapport SYROTA est cité, voici ce que l’on y trouve :
"Le rapport montre comment toutes ces possibilités ont permis à Renault de d’adapter une Logan Eco 2 de série (4,9 l/100 km, 120 g CO2/km) pour le Challenge Bibendum Michelin de Sanghai en 2007, où elle s’est montrée très performante (2,7 l/100 km, 71 g CO2/km)".
Et ceci sans la technologie hybride !
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> ECOLO MA NON TROPPO
20 juillet 2009, par giraudon
Vous avez raison. La Logan Eco 2 est une avancée à saluer dans le domaine des économies d’énergie. Bien que les émissions de CO² ne soient pas le souci dominant dans les pays émergeants où se situent les grands marchés de demain, on peut mieux faire et les hybrides dont la technologie est en pleine ascension, permettront d’y arriver et à un prix qui baissera substantiellement.
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> ECOLO MA NON TROPPO |
20 juillet 2009, par truitefario
Dubitatif |
Très dubitatif quant aux enfouissements : une pomme pourrit toujours par l’intérieur après avoir été pénétrée de l’extérieur.Solution facile pour cacher ses forfaitures que de les planquer au fond du jardin ? Les générations futures s’en débrouilleront, à moins qu’on en soit crevé avant !Et qu’est-ce qui me dit que vos certitudes sont plus certaines que celles des intervenants d’Elise Lucet. Hein ? Hein ? Mais,moi, désolé, j’y connais rien , faut que je me contente d’écouter et de me faire mon intime conviction... Comme beaucoup. Hein ? Et puis , je serai mort avant de voir notre malheur... vous aussi.Et tout cela donne quand même plus de facilité pour causer, on a la gorge moins nouée.
Alors , nucléairons donc allègrement, et qué védéram après !
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> ECOLO MA NON TROPPO
20 juillet 2009, par giraudon
Soyez rassuré pour les générations futures ! Les déchets enfouis dans des couches géologiques profondes et stables judicieusement choisies ne feront pas surface avant des millions d’années à moins qu’elles ne disparaissent dans le manteau par subduction. D’ici là, leur radioactivité aura disparu comme d’ailleurs, et pour d’autres raisons, l’espèce humaine... RG
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