Hestiv’oc fait de bons débuts, mais mérite bien d’être encouragé ... à revoir le sens de son projet. L’an passé j’étais, avec un public pas très nombreux, sous le balcon de la mairie de Pau, lors de l’ouverture du premier festival, lorsque André Labarrère a ouvert le premier festival.
J’ai retenu deux gestes forts
A la fin de son discours en partie en béarnais, André Labarrère à lancé son béret dans la foule. Beau geste.
Dès son discours terminé, du petit groupe de personnes qui entouraient le maire, une main a enlevé le drapeau occitan qui tronait sur le balcon. Beau geste fort qui levait une ambiguité.
Beaucoup de Béarnais ne supportent pas que le drapeau occitan vienne chez nous supplanter le drapeau béarnais !
Ce festival Hestiv’Oc est encore équivoque. Sur son programme « Hestiv’Oc, le Sud en fête » (pas le Sud-Ouest, nuance), il est dit être le festival du « grand Sud, que l’on peut apparenter au territoire d’Occitanie » Mais l’Occitanie est une invention du XX° siècle des occitanistes défendant une langue d’oc, qui ont inventé un territoire qui irait de Aoste, en Italie à Bayonne, sur lequel vivrait un peuple occitan ! Beaucoup de Béarnais, et André Labarrère avec eux, ne l’acceptent pas.
Cette querelle au départ linguistique, peut paraître un brin surannée, ou secondaire, si elle n’était pas fondée sur une imposture qui nous chatouille fondamentalement. Le gascon, dont le béarnais est au cœur, marqué par la langue des Basques, est une langue romane au même titre que le catalan ... et l’occitan, disent les plus fameux linguistes. Le Béarn fut "un pays quant à soi" pendant plusieurs siècles. Le Béarn, par ses traditions millénaires, est un pays vascon, comme le Pays basque, pas une province occitane !
Cette année, nouveauté, le festival veut être « rouge et jaune », alors que l’an passé les organisateurs eux-mêmes portaient les couleurs rouge et blanc des fêtes du Sud-Ouest, de Gascogne et du Pays Basque. Le rouge et le jaune (avec le bleu) se trouvent bien dans le drapeau béarnais ... et sont les couleurs du drapeau occitan à la croix toulousaine. On joue encore sur l’ambiguïté.
Il est remarquable, et c’est bien, que la plupart des artistes et animateurs sont Béarnais, Basques et Gascons. A l’avenir, il faudrait que ce festival Hestiv’Oc s’appelle « Hestiv’Oc et Vascon », sans équivoque.
Bernard, désolé, on n’est pas dans le folklore.
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> Hestiv’Oc : Que de l’équivoque
22 août 2006, par Bernard Boutin
José,
Dés le début de cette deuxième édition, j’ai ressenti l’équivoque que tu mentionnes... Ici, c’est bien le Béarn et non l’Occitanie.
Il convient de prendre du recul. Les organisateurs veulent organiser à Pau un festival des cultures du Sud. Bonne pioche. J’ai pu parler pendant le festival avec des gens expressément venus de l’Albigeois, de Provence ou encore des Catalognes ( ?)...
Le « Grand Sud », c’est une multitude de drapeaux : l’occitan, le catalan, le basque... le Bigourdan et le notre pour finir.
Bref, pour éviter les querelles de drapeaux à l’avenir (cela me rappelle les « batallas de las banderas » en Euzkadi), je suggère l’année prochaine de monter au sommet des mats qui bordent le Boulevard des Pyrénées, tous les drapeaux qui flottent au Grand Sud et sur la Mairie : l’Européen, le Français et le Béarnais.
Est-ce plus clair comme cela ?
Bernard
> Hestiv’Oc : Que de l’équivoque
22 août 2006, par Autochtone palois
Bernard, (je ne suis pas José, mais Alain) oui, je suis d’accord avec toi : comme dans certain village du Béarn que je connais , je verrais bien ces 3 drapeaux flotter sur nos têtes : l’européen, le français et le béarnais.
Quant au drapeau occitan, il est comme le basque : c’est celui de voisins. Il faut le traiter comme tel. Pour le prochain "Hestiv’Oc e Vascon", je verrais bien le drapeau occitan ET le drapeau basque, invités à entourer le drapeau béarnais, qui doit rester central.
Adixat/Adishatz/Agur
Alain
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