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Votre commentaire
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> Se faire la Grèce ou se faire de la graisse ? |
21 février 2012, par Emmanuel Pène
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Les grecs n’ont qu’une seule voie de sortie viable et il est étonnant qu’ils soient encore 75% à ne pas s’en rendre compte. Une faillite (donc un défaut de dette) assortie d’une sortie de l’euro est la solution, car elle permettra à la Grêce simultanément d’abandonner sa dette en euro, et de dévaluer sa nouvelle monnaie. Les effets négatifs sont un risque d’inflation immédiate et une plus grande difficulté à emprunter à l’extérieur (du fait du défaut de paiement de la dette), mais le pays se donne ainsi une plus grande marge de manoeuvre, en se donnant la possibilité d’emprunter en monnaie nationale auprès de sa banque centrale, et en payant en monnaie nationale les dépenses publiques. L’industrie grecque plus compétitive exportera plus, tandis que les investisseurs étrangers, attirés par les bonnes affaires, investiront plus dans le pays.
Bien sûr, cela ne va pas plaire aux créanciers (des banques pour l’essentiel) qui perdront leurs créances, mais c’est à mon avis la seule solution pour que les grecs s’en sortent à terme.
Les faillites d’états sont d’ailleurs nombreuses dans l’histoire et n’ont pas empêché les états de rebondir.
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> Se faire la Grèce ou se faire de la graisse ?
22 février 2012, par Daniel Sango
Tout d’abord ceci entraînerait les Grecs dans une période d’apauvrissement longue et profond, bien plus que ce qui les attend pour les dix ans à venir.
Mais surtout ceci aurait des conséquences apocalyptiques sur les derniers de la classe en Europe.
Immédiatement les taux espagnols portugais Italiens et français grimperaient, l’euro serait de fait dégradé.
Ceci entraîne mécaniquement et assez rapidement une banqueroute de ces états...et là ce serait énorme
On connaît la seule manière, et l’ultime : la planche à billet et son inflation.
Voir AP du 28/11 "L’Europe dans la main d’Angela"
> Se faire la Grèce ou se faire de la graisse ?
24 février 2012, par Emmanuel Pène
Oui, c’est l’argument qui est rabbaché par les partisans du maintien du status quo au niveau de l’euro ; mais on ne pourra pas continuer à faire rentrer dans la même chaussette des pieds de tailles très différents. Le "catastrophisme" est l’argument qui est systématiquement employé par les partisans du maintien d’un système (si le système s’écroule, c’est la catastrophe), mais l’histoire s’est faite de changements plus ou moins subits de systèmes.
une sortie de l’euro progressive, accompagnée, pour un retour à des "euros-nations" liés par des plages de fluctuation (retour au système de l’écu en quelque sorte) est une solution qu’on ne peut négliger. Combien de temps allons-nous continuer dans la voie actuelle : pas de croissance, chomage, délocalisations, problèmes de compétitivité, etc.. ? Il y a un avenir en dehors de l’euro, et cela ne signifie pas la fin de la collaboration européenne, bien au contraire, mais de repartir sur des bases saines.
> Se faire la Grèce ou se faire de la graisse ?
26 février 2012, par Daniel Sango
Tous ceux qui n’ont pas compris qu’on n’aura plus de croissance forte en europe pendant longtemps n’ont rien compris.
Depuis 20 ans la mondialisation fait que les grandes nations emergentes croissent pour aller vers un "nivellement" des niveauxde vie.
C’est mecanique et mathématique.
Cette croissance faible sera d’autant plus freinée que nous sommes entré dans une ére où l’énergie ne sera plus peu chère comme elle l’a été depuis un siècle.
Le seul artifice de la planche à billet ne peut faire illusion que temporairement, plus dure sera la chute.
L’europe met les gouvernements laxistes devant leur responsabilité.
C’est ce qu’il faut.
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> Se faire la Grèce ou se faire de la graisse ? |
20 février 2012, par Jacques Faget
Pour qui sonne le glas ? |
Votre billet qui sent si bon la rose aurait pu faire allusion dans un souci d’équité aux politiciens démagogues et laxistes qui ont laissé croire à la population que ce pays, sans ressources naturelles ni industries,qu’il était un pays riche. A celà, s’ajoutant que des banquiers margoulins de Wall Street ont incité à des montages financiers et de faux bilans permettant l’entrée dans l’Europe, dont le pays était à des années lumières.
Bref, mortelle conjonction de la démagogie de gauche et de la cupidité d’une oligarchie ultra libérale. Maintenant il est trop tard pour gesticuler dans les rues. N’oublions pas que ça pourrait aussi nous arriver bientôt.
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> Se faire la Grèce ou se faire de la graisse ?
20 février 2012, par Georges Vallet
"sans ressources naturelles"
Qu’entendez-vous par "ressources naturelles" ? Cela mérite d’être précisé car il y a peu de pays, comme la Grèce, aussi riches en ressources naturelles : paysages, faune et flore, donc en vie. Les ressources du milieu marin et des côtes, pour le touriste et le naturaliste, sont considérables ; elles ne manquent pas d’attirer le monde entier, y compris ceux qui condamnent la Grèce et l’abandonnent aujourd’hui.
Il serait bon aussi d’évoquer les richesses culturelles liées à un passé prestigieux dont notre démocratie et notre vision du monde ne sont pas étrangers.
C’est vrai que le terme de "naturel" a perdu son sens premier ; il est maintenant associé à tout ce qui peut rapporter de l’argent, c’est cela qui est devenu « naturel », c’est-à-dire le pétrole, le gaz, les minerais rares !
Sans parler de civilisation car ce n’est pas le moment, j’évoquerai le choc des cultures qui, au lieu de s’opposer, devraient vivre en symbiose, chacune apportant un plus à l’humanisme : je veux parler de ces deux cultures aussi riches l’une que l’autre mais historiquement, fondamentalement différentes du fait du climat. Ceci se retrouve dans l’analyse de la nature qui d’un côté est fragile, colorée, exubérante, variée du fait d’une richesse créatrice due à la température, et au soleil, et de l’autre une nature assez uniforme, terne, solide, résistante, sélectionnée par des conditions environnementales beaucoup plus sévères.
Je retrouve, dans cette construction européenne, le même choc qui a présidé, en France, à l’unification des cultures du N et du Sud, de la langue d’oc et d’oïl, des trouvères et troubadours...Cette assimilation est d’ailleurs inachevée ; il y a peu, discutant avec des amis lorrains, de mon âge, c’est vrai, un raisonnement est sorti comme quoi , en France, le N faisait vivre le Sud !!
Cette volonté d’imposer la force, la puissance, la recherche du pouvoir et du profit, a été initiée par les anglo-saxons donc les peuples germaniques ; une partie d’entre nous et les peuples méditerranéens, sont entrain de revivre progressivement la perte d’une culture que la nature à aider à forger et qui faisait la richesse de la diversité humaine.
Lévi-Strauss revient !!!
> Se faire la Grèce ou se faire de la graisse ?
20 février 2012, par Georges Vallet
"à aider"
Pardon, il fallait lire "a aidé"
> Se faire la Grèce ou se faire de la graisse ?
20 février 2012, par claudiqus
Georges Vallet a mille fois raison !
Les ressouces naturelles ont leur importance, pour la grèce comme pour la France, car au rythme où va notre débandade industrielle et productive, nous n’aurons bientôt plus que le tourisme, les paysages et les produits du terroir comme prime richesse .
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